Qu’est-ce que le syndrome de l’infirmière ? En l’occurrence, il s’agit d’une personne qui tend à s’oublier et à faire passer le bien-être des autres avant le sien. Ce besoin d’aide n’est pas motivé par la recherche d’une gratitude, car l’infirmière n’attend rien en retour.
Ce syndrome touche plus particulièrement les femmes qui sont attirées par des personnes » qui vont mal ”, voire uniquement par des personnes dans des situations de détresse, avec des problèmes personnels à résoudre ou encore des soucis d’addiction. Les personnes atteintes de ce syndrome ont un besoin irrépressible de venir en aide à l’autre « pour le guérir« . Elles s’appliquent à tout donner pour autrui, négligeant leur santé, leurs finances, leur apparence et leur bien-être. Ce besoin de réparer l’autre, de le secourir est la plupart du temps inconscient.
Comme souvent, nos comportements à l’âge adulte ont un lien avec notre enfance.
L’infirmière joue un rôle qui s’apparente à celui d’une mère s’appliquant à prendre soin de son enfant. Il peut s’agir d’une reproduction de ce qu’on a connu : une maman poule, toujours là pour nous soutenir et nous choyer. Ou alors à l’inverse, on prend le contrepied de ce que l’on a vécu.
L’infirmière a tendance à s’oublier, à ne pas se poser de limites, sinon de les respecter et de les faire respecter. Malheureusement, il peut arriver que des personnes touchées par ce syndrome soient face à un individu qui tire de nombreux avantages à ne pas être bien. Ce dernier n’ayant aucun intérêt à sortir de ses difficultés, l’infirmière s’épuisera alors pour lui, jusqu’à s’étioler totalement. C’est une situation dont les pervers et perverses narcissiques savent bien tirer parti !
Les conséquences psychologiques de ce syndrome sont importantes. L’infirmière peut développer sur le long terme de l’anxiété, des insomnies et des troubles du comportement alimentaire. C’est pourquoi, une thérapie est vivement conseillée. Un professionnel de santé pourra alors analyser son état psychologique en retraçant son passé, ses souvenirs d’enfance, de façon à identifier la source du problème. Ensuite, il déterminera quelle thérapie est la mieux adaptée. Souffrir de ce syndrome n’est pas un problème insoluble !