Hier, lors d’une conférence de presse à l’usine de production d’eau potable de Moulins-lès-Metz, la présidente du SERM, Rachel Burgy, accompagnée de Laurent Kosmalski, Directeur de la Région Est de Veolia Eau France, a abordé les efforts continus pour combattre la contamination par les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces polluants, bien que présents en infimes quantités, exigent néanmoins une attention méticuleuse et une action rapide.
Le SERM s’est engagé dans une méthodologie rigoureuse pour détecter et quantifier les PFAS, allant jusqu’à analyser des concentrations de l’ordre du nanogramme par litre, comparables à un sucre dissous dans une piscine olympique ! Grâce à des partenariats avec des laboratoires accrédités COFRAC, le syndicat réalise des séries d’analyses approfondies pour assurer une évaluation complète et fiable.
Le seuil maximum autorisé est situé à 100 nanogrammes/litre. Les dernières campagnes de mesure ont révélé des concentrations variées tout en respectant les normes réglementaires.
À la suite d’une analyse de PFAS non conforme – elle n’était pas incluse dans les contrôles réguliers effectués par l’ARS et l’opérateur du service de l’eau -, relayée médiatiquement à Metz au début du mois d’avril, le SERM a demandé à son délégataire, Mosellane des Eaux/Veolia, de procéder à six nouveaux prélèvements la semaine passée. Les analyses de ces échantillons, dont cinq provenaient du réseau et un directement de l’usine, ont tous montré des résultats conformes aux normes.
Le SERM, en cas de détection de valeurs au-delà des normes, n’hésite pas à agir immédiatement, comme en décembre 2023, lorsque la source de Saint-Eloy a été temporairement fermée par mesure de précaution. En plus de ces mesures, une communication transparente est maintenue avec les usagers, avec plus de 26 000 emails et 42 000 lettres envoyés pour les tenir informés des dernières évolutions.
Les efforts pour contrer la présence des PFAS ne se limitent pas à la détection et au traitement. Le SERM envisage l’installation de technologies avancées, telles que des systèmes à charbon actif, pour mieux capturer ces contaminants.
“Le succès sera collectif”, a affirmé Rachel Burgy, Présidente du SERM. “Il sera scientifique, réglementaire, écologique, industriel… Je demande aux services de l’État la mise en place d’un Comité de suivi pour la recherche des PFAS sur notre territoire. L’implication de la DREAL, de la DDT et celle de l’ARS sont indispensables au succès collectif face aux PFAS, aux côtés du SERM et son concessionnaire délégataire Mosellane des Eaux Veolia. ”
La collaboration avec Veolia est cruciale, l’entreprise apportant son expertise reconnue dans la gestion de crises environnementales similaires. « C’est dans l’ADN de Veolia de trouver des solutions« , a précisé Laurent Kosmalski, rappelant les initiatives passées contre les nitrates et les perchlorates.