Peu de famille échappe à des non-dits, pourtant le poids de ces secrets et leurs conséquences peuvent provoquer des troubles du comportement qui se transmettent de génération en génération.
Comment se définit un secret de famille ? Il s’agit d’un fait intra-familial, su par certains membres de la famille mais qui n’est pas partagé avec le reste du clan. Pour protéger les uns ou les autres et maintenir prétendument une harmonie familiale, un silence malsain s’impose qui empêche toute communication, laissant au secret la conduite de nombreux destins. Taire un événement ou cacher l‘existence d’une personne permet de croire que cela n’a pas exister alors que bien au contraire, ce secret se transmet insidieusement de génération en génération en se traduisant par des symptômes psychologiques incompris.
Une dissimulation pernicieuse
Les secrets englobent essentiellement les origines, la sexualité, le viol, la stérilité, le divorce, le handicap, la maladie mentale, les transgressions morales ou juridiques, la mort…tout ce qui peut faire peur ou honte. Mais la palme des secrets revient à l’inceste. Souvent le poids du secret occasionne des troubles dont les symptômes peuvent être différents pour chacun des membres de la famille : dépression, idées suicidaires, phobies, manque de confiance, mal-être, etc. Étant enfantées par un passé dissimulé, toutes ces souffrances paraissent inexpliquées.
Briser la loi du silence
Pour pouvoir reprendre son destin en main, la révélation d’un secret est essentielle mais parfois n’est pas suffisante. Une thérapie familiale, une psychothérapie voire une psychanalyse peuvent être nécessaires, car l’aide d’un thérapeute est alors indispensable pour laisser glisser le manteau pesant des malheurs passés de la famille.