Les Français sont de plus en plus nombreux à se mettre au vélo comme le confirme l’évolution du marché qui a explosé depuis la crise sanitaire. Électriques ou traditionnels, pour le quotidien ou les loisirs, en solo ou en famille… Il existe un vélo pour tous les besoins. Le Département de la Moselle et les collectivités locales s’activent pour développer un réseau de pistes cyclables à la hauteur des attentes et des besoins.
Le marché du vélo (dans sa globalité) se porte bien en France. Selon l’Observatoire du Cycle, il se situe autour de 3,4 milliards d’euros pour l’année 2021, soit une progression de 43 % en 2 ans. Autres chiffres attestant de ce dynamisme, le vélo est le mode de transport le plus vendu en France, représentant 42 % du total. Ce sont 2 789 000 vélos neufs qui se sont vendus pour un CA de 2,215 milliards d’euros.
Sans surprise, les ventes sont dopées par le vélo à assistance électrique (VAE) qui se décline dans de nombreux modèles (VTT, vélos de ville, vélos de routes, cargos…). 659 337 unités ont trouvé preneurs, soit 1 vélo sur 4. Les données 2022 ne sont pas encore disponibles mais tous les indicateurs étaient au vert, laissant supposer que la tendance s’annonce « durable » même si ce marché, comme d’autres secteurs d’activité, doit actuellement composer avec des turbulences liées à la logistique, à la baisse du pouvoir d’achat ou aux matières premières (ce qui attise les ventes de vélos d’occasion). Le fait que les constructeurs automobiles comme Porsche ou Mini, par exemple, se positionnent sur le marché, confirment qu’il offre encore du potentiel. À noter au passage que la production française tire son épingle du jeu, puisque le CA du secteur se rapproche du milliard d’euros (prévisions pour 2022) ce qui génère, aussi, des milliers d’emplois.
Cet engouement des Français pour le vélo est au diapason de celui constaté dans d’autres pays d’Europe mais il offre certainement davantage de potentiel dans la mesure où la France part d’un peu plus loin. La crise sanitaire a visiblement servi de « détonateur », aidée en cela par le VAE qui s’est « démocratisé », qui a étoffé son offre pour répondre à différents besoins (loisirs et travail) tout en répondant à de multiples préoccupations. Économiques, à l’heure ou le pouvoir d’achat est en berne. Environnementales, bien entendu. Le vélo à assistance électrique est également pratique alors que circuler en ville se complique. Les collectivités multiplient les investissements pour développer des pistes cyclables, créer des espaces sécurisés pour stationner ou des services dédiés. Pas suffisamment et pas toujours comme il le faudrait. Nul doute que c’est perfectible mais la volonté politique d’agir pour favoriser la mobilité à vélo, est une réalité, à l’échelon local, départemental, régional mais aussi national. Cela se traduit aussi par des aides à l’achat.
Si le VAE est moins sportif que le vélo « traditionnel », il est aussi profitable pour la santé puisqu’il oblige tout de même à activer ses jambes, à solliciter ses bras, son dos, son cœur ou ses abdos. Et puis, les propriétaires d’un VAE utilisent certainement plus fréquemment leur vélo. Le fait de pouvoir compter sur l’assistance électrique, invite aussi à s’aventurer un peu plus loin. Ce ne sont pas les parcours qui manquent en Moselle pour se faire plaisir, y compris pour de longues escapades de quelques jours. Avec tout ce qu’il faut pour bien recharger « toutes » ses batteries. Une offre qui s’étoffe régulièrement puisque le Département de la Moselle a pour objectif de développer un réseau de pistes cyclables de 1 250 km à travers les 5 territoires mosellans, en partenariat avec les collectivités locales.