Inauguration remarquée que celle de l’École nationale des enquêteurs en risques professionnels qui s’est tenue le 6 juin dernier à Metz en présence de nombreuses personnalités et invités. Installée dans des locaux flambant neufs rue Lafayette, à deux pas de la gare, la structure, unique en Europe, a pour vocation de former des professionnels armés pour enquêter et répondre à toutes les situations de harcèlement, avérées ou supposées, dans les entreprises, administrations ou collectivités
Initié par Christian BOS, directeur de l’Institut supérieur en risques professionnels qui œuvre depuis plus de 16 ans dans le traitement de conflits et l’amélioration des conditions de travail, ce cursus rassemblant une première promotion de dix apprenants a été inauguré par François Grosdidier, maire de Metz, Nathalie Colin Oesterlé, députée européenne et le sénateur Khalifé Khalifé. Cette formation ouvre une ère nouvelle et inédite dans le traitement des risques professionnels, qu’il s’agisse de harcèlement moral, sexuel, de discrimination, de sexisme ou de souffrance au travail.
L’école créé à Metz, qui aura son équivalent dès le mois de septembre au Luxembourg, veut apporter une réponse experte à une double problématique avec, d’un côté, l’augmentation significative du nombre de signalements de cas de harcèlements de toute nature au sein des entreprises et de l’autre, obligation légale qu’a chaque employeur, en cas de plainte ou de signalement, de protéger ses salariés en déclenchant sans délai une enquête interne. On l’aura compris, la qualité des savoir-faire développés et mis en œuvre par l’enquêteur mais aussi sa capacité à préserver son impartialité et sa neutralité sont seuls garants d’une gestion de l’enquête sans conflit d’intérêt.
« La formation d’enquêteur qui se déroule sur 10 mois et que nous avons développée en partenariat avec l’IAE de l’Université de Lorraine, combine l’excellence académique à la richesse du monde social et professionnel » a souligné Christian BOS dans son propos inaugural. « Elle bénéficie non seulement de l’expérience de spécialistes issus de l’enseignement, des forces de sécurité, de la justice, des ressources humaines ou du secteur médical mais aussi d’intervenants composés d’experts certifiés notamment en comportement, en analyse non verbale, en droit ou en psychologie ».
A l’issue de la formation, les enquêteurs diplômés pourront soit en faire leur activité professionnelle principale ou utiliser leur savoir-faire pour la conduite qu’enquêtes au sein de leur structure ou simplement acquérir une compétence supplémentaire dans le cadre de leur cursus académique.
Tout en soulignant « qu’enquêter ne s’improvisait pas » Christian Bos a rappelé que la mission de l’École nationale des enquêteurs en risques professionnels s’inscrivait aussi dans une démarche visant à « accompagner l’humain, rechercher la vérité, mettre en lumière des faits, sortir des certitudes pour guider la justice, soutenir les forces de l’ordre et redonner du sens au travail de chacun ».
Contact : ENERP École d’enquêteurs : 03 87 50 81 51 – formations@enerp.fr – www.enerp.fr