Au cours de ces derniers mois, le Département de la Moselle a multiplié les rendez-vous et les opérations afin « d’entretenir la flamme », en attendant l’ouverture des JO de Paris. Avez-vous le sentiment que les Mosellans adhèrent et s’engagent dans l’aventure olympique et paralympique ?
Oui, plus l’échéance approche et plus la Moselle se mobilise. Au 1er Aout 2022, notre territoire compte d’ores et déjà cinquante collectivités engagées et labélisées Terre de Jeux, soit 311 communes. Trois nouvelles intercommunalités sont déjà candidates. En Moselle, plus de 75% de la population est couverte par le dispositif contre 50% au niveau national. Ce sont de bons chiffres qui me font dire que les Mosellans et leurs élus adhérent bien. Nous allons essayer de faire encore mieux.
2024 peut sembler éloigné mais nous y serons vite. Il faut savoir que le Comité d’Organisation des JO Paris 2024 travaille sur trois grandes séquences : Engagement, Célébration et Héritage. Nous sommes dans la première phase.
Nous attendons les JO d’été depuis 100 ans, premier événement sportif au monde avec plus de 4 milliards de téléspectateurs. La France devra être à la hauteur. La Moselle s’engage en ce sens. Grâce au label Terre de Jeux, elle partage, avec le plus grand nombre, les émotions et les joies du sport. C’est donc tout naturellement que le Département choisit d’accompagner les collectivités dans l’obtention d’un tel label.
La Moselle compte 29 équipements sportifs labellisés Centre de Préparation aux Jeux. Que fait le Département pour promouvoir ces sites ? Des contacts sont-ils noués avec des comités étrangers ? Les chances d’accueillir des équipes sont-elles réelles ?
Nous menons des actions de fond, concrètes, auprès des comités nationaux olympiques et paralympiques. En mai 2022, nous étions à la Global Sport Week à Paris pour mettre en avant nos atouts avec notamment un film promotionnel de tous nos CPJ.
Accueillir des délégations étrangères, c’est faire du sur-mesure. Il faut établir le contact et écouter les besoins qui sont très précis. Nous devons ensuite être réactifs, disponibles et savoir promouvoir le territoire, nos 29 Centres de Préparation aux Jeux, nos hébergements et les moyens de mobilité. Nous savons que chaque délégation, chaque discipline sportive a ses spécificités et nous tenons à répondre de façon exhaustive à leurs besoins.
Pour un pays, retenir un centre de préparation, c’est faire un choix stratégique. Et si, au quotidien, nous sommes dans la compétition des territoires, elle est particulièrement exacerbée dans ce cadre. Dans ce défi, rien n’est jamais gagné, nous devons nous battre jusqu’au bout.
Nous agissons comme un véritable comité d’organisation au bénéfice des sites mosellans, en travaillant avec les comités nationaux qui souhaitent installer des sportifs en résidence en Moselle pour des périodes longues ou installer des camps d’entrainement, parfois au-delà de 2024.
Tout cela doit se faire en confiance et dans une certaine discrétion. Je ne peux donc vous en dire plus si ce n’est que vous avons des demandes d’au moins huit pays d’Amérique du nord et du Sud, d’Asie et d’Afrique.
Les 17 et 18 septembre 2022, le Département accueillera la phase finale du tournoi préolympique de volleyball féminin avec 6 délégations olympiques (France, Belgique, Japon, Colombie, Argentine et Canada). Les équipes du Canada et de l’Argentine prolongeront leur séjour pour tester les installations mosellanes. C’est une opportunité de commencer à concrétiser notre travail de fonds tant sur l’organisation de grandes manifestations internationales que sur l’accueil de délégations.
Que pouvez-vous aujourd’hui nous dire sur le passage de la flamme olympique en Moselle ? Pourquoi êtes-vous personnellement si attaché à ce qu’elle passe par la Moselle et par Metz ?
J’assume au niveau de Départements de France, la fonction de Vice-Président en charge du relais de la flamme et des jeux olympiques. C’est donc pour moi un honneur et une responsabilité de m’investir en faveur de ce symbole ancestral très fort pour la population.
C’est une occasion unique de participer à la fête du sport et une opportunité de visibilité pour ce relais qui regroupe plus de 23 millions de personnes.
Tony Estanguet, Président de Paris 2024, a proposé aux départements d’accueillir la flamme olympique. 60 départements deviendront département étape et la promotion commence dès maintenant.
Je ne peux vous donner le tracé exact qui est encore en cours d’élaboration avec le COJO et qui sera annoncé officiellement en 2023. Nous avons fait des propositions thématiques et nous travaillons avec les organisateurs à définir le parcours, site par site, en tenant compte des contraintes techniques, des questions de sécurité et de distance maximale.
Je peux néanmoins vous dire que je souhaite que, symboliquement, la flamme passe par la Maison de Robert Schuman.
Les Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques de Paris 2024 dans les chiffres
Si la majorité des 35 sites accueillant des épreuves sont à Paris et en Ile-de-France, une petite dizaine d’épreuves se tiendront dans d’autres régions. Ce sera le cas du football, les matches se déroulant à Toulouse, Lille et Nantes, entre autres. Les épreuves de voile sont annoncées à Marseille et celles de surf, à Tahiti.
Le budget prévisionnel des JO 2024 s’élève à environ 5 milliards d’euros mais il sera assurément dépassé comme c’est toujours le cas. En ce qui concerne les retombées, le comité d’organisation les estiment à près de 11 milliards d’euros.
Près de 10 millions de billets seront mis en vente auxquels s’ajoutent les 3 millions de billets pour les Jeux Paralympiques.
600 000 spectateurs sont attendus lors de la cérémonie d’ouverture des JO qui verra les délégations voguer sur la Seine à bord de 160 bateaux. S’y ajoutent un milliard de téléspectateurs.
10 500 athlètes venus du monde entier sont attendus.
Au total, les Jeux de Paris compteront 32 sports, dont un nouveau : le breakdance.
La quinzaine paralympique se tiendra du 28 août au 8 septembre. 17 sites seront dédiés aux Jeux Paralympiques qui se dérouleront à Paris et dans les communes environnantes.
Pour tout savoir : www.paris2024.org