De première relayeuse sur le Mont Olympe le mardi 16 avril à un accueil triomphal à Florange le lendemain pour fêter dignement le passage symbolique du décompte à J-100 avant le top départ des Jeux de Paris. Laure Manaudou, figure emblématique de la natation française, se confie sur ses émotions et ses aspirations. Entre fierté nationale et conseils avisés aux jeunes nageurs, elle évoque également son soutien pour que son frère Florent porte le drapeau tricolore, tout en partageant ses espoirs pour la nouvelle génération de nageurs français. Entretien.
Vous revenez tout juste du Mont Olympe où vous avez été la première relayeuse de la flamme (Ndlr : le mardi 16 avril). Quel sentiment vous anime ?
Je ressens évidemment énormément de fierté et de chance d’avoir pu participer à cette cérémonie empreinte de symbole. C’est aussi un honneur d’avoir été choisie pour représenter ma nation, la France.
Et seulement 24 heures plus tard, vous voilà à Florange pour fêter le J-100. Quelle est l’importance selon vous de tenir des événements de cette envergure ?
Je ne connaissais pas la région et j’ai plaisir à la découvrir. C’est également très symbolique pour moi de venir ici, à Florange, car la torche, avec laquelle j’ai été la première relayeuse en Grèce la veille, a été conçue ici-même dans cette ville de Moselle. C’est un trait d’union évident. C’est toujours aussi plaisant de voir autant de monde qui se déplace et de rencontrer, parmi eux, des jeunes qui nagent et que j’ai pu les inspirer.
Quels conseils leur donneriez-vous pour qu’ils suivent votre voie ?
Je leur dirais de travailler dur, de ne jamais rien lâcher et surtout de croire en leurs rêves !
Un de vos rêves, ou plutôt une de vos envies, serait de voir votre frère Florent, être le porte-drapeau de la sélection tricolore olympique aux Jeux de Paris. Pourquoi ?
Personnellement, je verrais bien mon frère le faire, oui. Même pas parce que c’est mon frère (rires) mais par rapport à son parcours magnifique de sportif de haut niveau. Après ce sont les sportifs qui votent, donc on verra bien…
Quel regard portez-vous sur Léon Marchand, l’autre pépite actuelle de la natation française ?
Ses résultats parlent en sa faveur et j’espère qu’il s’illustrera à nouveau lors des Jeux de Paris. Il est très jeune donc je lui souhaite une carrière longue remplie de succès significatifs.
A contrario, chez les dames, depuis votre arrêt, la natation féminine française semble manquer de locomotives pour emmener tout le monde vers le haut…
On attend toujours une belle surprise de ce côté. Après tout n’est qu’une histoire de cycles !