Luxembourg-ville s’enrichit d’une école européenne agréée et publique (donc gratuite) dès la rentrée prochaine. Les frontaliers n’en profiteront pas mais cela pourrait inciter certains d’entre eux, à s’installer dans la capitale grand-ducale.
École internationale Gaston Thorn (EIGT). C’est le nom (qui honore un « grand » homme politique luxembourgeois et européen) de la nouvelle école européenne de Luxembourg, la 6e dans le pays mais la première dans la capitale. Sa création se justifie au regard du caractère cosmopolite de Luxembourg-ville où 2 habitants sur 3 sont étrangers et la nécessité d’offrir une alternative aux nombreuses écoles privées, aux parents qui n’ont pas forcément les moyens de les offrir à leurs enfants, l’EIGT étant publique et gratuite.
L’école primaire sera installée à Cessange et les élèves de l’enseignement secondaire étudieront à Merl. « À long terme, l’École internationale Gaston Thorn s’installera dans le quartier du Limpertsberg », précise le ministère de l’Éducation. L’EIGT accueillera 300 élèves dès la prochaine rentrée (mi-septembre). Sept classes de primaire et 10 de secondaire sont annoncées dans trois sections linguistiques (anglophone, francophone et germanophone). « Pendant toute leur scolarité au primaire et jusqu’en troisième année du secondaire, tous les élèves suivront des cours de luxembourgeois au minimum de 2 unités par semaine », précise le ministère.
Est-ce que les frontaliers vont pouvoir y scolariser leurs enfants ?
En théorie, oui. Mais ce ne sera pas le cas. Tout simplement parce que la demande locale est déjà très forte et les habitants de Luxembourg-ville et des communes limitrophes seront privilégiés. En revanche, il sera intéressant de voir si certains frontaliers vont saisir cette opportunité (dès lors qu’ils réussissent à obtenir une place pour leur enfant) pour s’installer à Luxembourg. Pas impossible. Il faut savoir que les tarifs des écoles privées sont un frein à l’installation au Grand-duché pour les familles quand on sait que la petite note est de 20 000 euros par an, voire davantage encore, par enfant (budget qui s’ajoute au logement lui aussi plus cher). Certes il y a des écoles publiques mais se pose alors la question des langues puisque les enfants doivent en maîtriser trois pour pouvoir… suivre. Pas évident. A.L
Les inscriptions se font directement auprès des écoles, à partir du 1er mars 2022, voir : www.eigt.lu
Luxembourg, vers une nouvelle augmentation des salaires
Le Statec a récemment publié les chiffres de l’inflation. Et compte tenu de la hausse des prix liés à l’énergie mais aussi de certains matériaux, l’indexation automatique des salaires pourrait intervenir dès ce printemps.
Le fameux index était envisagé pour la fin de l’année mais pas impossible qu’il soit activé dès ce printemps. Autrement dit, tous les salaires et pensions augmenteraient, à nouveau, de 2,5 %, comme ce fut déjà le cas en octobre dernier. Et comme cela pourrait également se reproduire encore avant la fin de cette année. Bonne nouvelle pour les salariés. Un peu moins pour les entreprises, bien évidemment. Ces hausses de salaires interviennent dans un contexte économique certes dynamique mais compliqué compte tenu de différents facteurs ; la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, on l’a dit, mais également des difficultés récurrentes à recruter. « L’UEL constate positivement que cette indexation va accroître le pouvoir d’achat de nos salariés en ces temps difficiles. D’un autre côté, étant donné l’importance des frais de personnel dans les facteurs de coût des entreprises, cette indexation aura un impact sur la compétitivité de nos entreprises (augmentation du coût salarial global annuel de 800 millions d’euros), et en particulier pour les secteurs à haute intensité de main-d’œuvre ; ce qui nous préoccupe », indiquait l’Union des entreprises luxembourgeoises, en octobre dernier. Et l’UEL de proposer d’instaurer une limitation de l’indexation à un certain niveau de rémunération. « Nous ne trouvons pas logique que l’indexation augmente le salaire d’une personne au salaire minimum de 550 euros par an alors qu’une personne au plafond cotisable (11.000 euros verra son salaire augmenter de 3.300 euros. De ce fait, ce système d’indexation accroît les inégalités sociales ».