Selon les dernières données de l’Observatoire de la mobilité du Luxembourg, l’automobile demeure l’option privilégiée des frontaliers pour se rendre au travail au détriment de l’utilisation du TER entre Nancy et Luxembourg.
La mise en place de l’Observatoire de la mobilité au Luxembourg a permis de mieux comprendre les habitudes de déplacement des résidents et des frontaliers. Cet outil d’analyse des données de transport, essentiel dans la mise en œuvre du plan national de mobilité 2035, permet de se pencher spécifiquement sur les habitudes des travailleurs lorrains qui traversent quotidiennement la frontière.
Les chiffres révèlent ainsi que les déplacements en TER entre Nancy et Luxembourg via Metz et Thionville sont en baisse. Après avoir enregistré une première altération en 2020 et 2021 en raison du contexte pandémique et de la généralisation du télétravail, le recours au TER ne parvient pas à retrouver son niveau de 2019. La gare de Thionville enregistre même une baisse régulière de sa fréquentation depuis 2018.
En revanche, pour la part des déplacements urbains, la fréquentation du tramway a presque doublé grâce à l’extension du réseau, notamment autour de la gare centrale de Luxembourg. Malgré ces évolutions, l’automobile demeure le principal moyen de transport privilégié par les frontaliers, avec un taux d’occupation moyen de 1,22 personne par véhicule. Le covoiturage reste peu répandu parmi les navetteurs, qui préfèrent généralement voyager seuls. Par exemple, l’autoroute A3, qui relie l’A31 au Luxembourg, voit passer quotidiennement 60 635 véhicules légers en semaine à hauteur de Bettembourg.
Ces données mettent en évidence la nécessité de promouvoir des alternatives de transport durables et efficaces afin de réduire la dépendance à l’automobile et d’améliorer la mobilité dans la région. L’Observatoire de la mobilité du Luxembourg joue un rôle clé en collectant et en analysant ces informations, permettant ainsi aux décideurs de mettre en place des politiques de transport adaptées pour l’avenir.