816 admissibles au CAPES externe de mathématiques pour 1035 postes à pourvoir, 83 pour 215 en allemand… Dans le premier degré, le CRPE (concours de recrutement des professeurs des écoles) a affiché le taux de présence aux écrits le plus bas de son histoire. En admettant que tous les admis soient recrutés, le compte n’y est pas. Faut-il dès lors s’attendre à ce que la prochaine rentrée, soit compliquée ? Cela se pourrait bien. Ce qui est inquiétant, c’est que le métier de prof (enseignant ou professeur des écoles) continue de perdre en attractivité. À cause des salaires qui ne sont guère reluisants en tout cas en début de carrière, c’est certain. Avec un Master (bac +5) en poche, un enseignant gagne l’équivalent de 1,1 Smic. Certes, les vacances sont généreuses et l’emploi est « garanti » mais cela ne suffit pas (ou plus) à compenser. Surtout que le métier n’est pas non plus valorisé et que les conditions de travail sont, parfois, « très compliquées ». Ce n’est pas un scoop, autrefois sanctuarisées les salles de classe sont désormais des caisses de résonance de tous les maux. Bref, le plus beau métier du monde a du plomb dans l’aile. Les enseignants et professeurs des écoles sont d’ailleurs aussi de plus en plus nombreux à démissionner, selon les syndicats. Revalorisation salariale, formation ou bien encore amélioration des conditions de travail, tout cela est annoncé pour tenter de redresser la barre. En attendant que cela porte ses fruits, l’école « bricole » : création de brigade numérique de remplacement, job-dating, annonces sur le Bon Coin pour recruter des contractuels qui ne sont pas formés, sous-payés mais flexibles. Forcément, ce n’est pas sans impacter la qualité de l’enseignement et le niveau des élèves.
Notre histoire révèle quelques exemples de politiques, femmes et hommes de conscience, qui dans ces périodes de doute immense ont relevé le gant et suggéré un nouveau chemin....
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