Bon d’accord : battre le quintuple vainqueur de la Ligue des Champions dans sa salle n’était plus arrivé à personne depuis de très nombreuses années. Ok, quand on compare l’effectif et le budget des deux équipes, sur le papier, la balance penche largement du côté de l’ogre hongrois.
Et pourtant, la perfection, ce dimanche après-midi, était messine. Quel plaisir de voir dans les yeux de dragonnes survoltées cette envie de tout dévorer, cette volonté d’anéantir chaque attaque de l’armada hongroise. Ces dernières se retrouvèrent rapidement dans une situation de doute, ce qui se voyait dans leurs yeux interrogatifs et aussi dans une quantité de balles perdues, faute de solutions. Situation qui leur arrive très rarement et qui les vit commencer à bafouiller leur handball, prises qu’elles étaient dans la nasse des valeureuses messines.
En fait, ce match a été plus qu’un match de handball : ce fut un véritable Chef d’œuvre, écrit par le coach Manu Mayonnade avec une précision millimétrée, et interprété par des joueuses en phase, et connaissant parfaitement leur partition.
Elles ont pris le match en main et ont tenu soixante minutes, fortes d’une stratégie que le coach Ambrosio Martin n’a certainement pas vu venir et pas su interrompre.
Cet exploit (admirablement préparé !) a ponctué une semaine marquée de trois matchs à l’extérieur. Périple difficile et fatigant dont elles sortent invaincues, après un nul à Bucarest et une victoire à Celles sur Belle en Ligue Butagaz Energie (Championnat de France féminin de handball).