La mobilisation en faveur de la sauvegarde du temple protestantde Metz Queuleu va crescendo. Rien n’est joué mais le ministère de la Culture se penche sur le dossier pour une éventuelle inscription au titre des monuments historiques.
« Nous sommes heureux, fiers et reconnaissants ! Merci à vous tous pour votre mobilisation et votre implication, nous passons ce soir la barre des 400 adhérents. Nous continuons, ne lâchons rien et restons focus sur notre objectif de sauvegarde du Temple ! », a écrit l’association de Sauvegarde du temple de Metz Queuleu, sur sa page Facebook, fin février. Un appel à la mobilisation motivé par le fait que le temple, en question, fermé depuis plusieurs années, est susceptible d’être vendu pour réaliser une opération immobilière. Un promoteur a fait des propositions en ce sens auprès du propriétaire des lieux, à savoir le Consistoire réformé de Moselle. « Cela signifierait la démolition du Temple pour le remplacer par des immeubles », explique l’association qui a été créée en octobre 2022 afin que cela n’arrive pas. Au-delà de mobiliser, ses membres se démènent pour « trouver des solutions pérennes pour le Temple, à rassembler des financements et des compétences nécessaires à la restauration, la mise aux normes et l’animation du lieu ». L’une des pistes lancées consiste à faire en sorte que le temple soit inscrit aux monuments historiques. Une première étape en ce sens a été franchie. Sollicitée au Sénat à ce sujet, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak a répondu précisant notamment que « l’intérêt historique et architectural de ce monument de style néo-roman justifie qu’un dossier soit instruit en vue de son éventuelle protection au titre des monuments historiques ». La Direction régionale des affaires culturelles Grand Est prendra contact avec l’ensemble des acteurs concernés afin d’étudier le sujet. « Il incombera à la commission régionale du patrimoine et de l’architecture d’émettre un avis sur le dossier qui pourrait ainsi lui être soumis », pour reprendre les termes de la ministre.