Cela fait déjà deux ans que le comédien et chroniqueur promène son cinquième spectacle Thomas VDB S’acclimate sur les scènes de France. Même en riant, beaucoup peuvent s’identifier dans ses réflexions anxiogènes sur l’écologie.
Passé par le journalisme rock – terreau de son premier spectacle en solo En rock et en roll, Thomas VDB a réellement commencé la carrière de comédien à laquelle il se destinait en 2005. Apparaissant depuis au cinéma ou dans des séries TV, certains l’ont découvert avec ses chroniques à la radio (il est depuis 10 ans sur France Inter, notamment dans l’émission de Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek), celles à la TV pour Le Quotidien depuis 2019, ou sa pastille quotidienne en 2017 sur W9 avec Mathieu Madénian, Le message de Madénian & VDB. Il y campait une sorte de trublion ébouriffé, à l’air égaré, aux saillies approximatives qui déclenchaient souvent l’hilarité.
Un personnage guère éloigné de ses one-man show, où il révèle avec une franche bonhommie son style décalé souvent irrésistible, adepte d’un ridicule décomplexé mâtiné d’absurde.
Son dernier spectacle se démarque pourtant des 4 précédents. Quelque part, Thomas VDB S’acclimate résulte de ses chroniques qui l’ont aidé à s’ancrer dans l’actualité. Il y joue un peu la caricature de l’écolo radical que divers événements le poussent à être presque malgré lui. Mais en ciblant les difficultés que la posture implique.
On connait sa phobie pour la canicule. Il grossit là son côté catastrophiste en abordant le dérèglement climatique et autres peurs intimes, certaines liées à sa parentalité assez neuve, le racisme, la sémantique de l’époque… En exposant toute une série de perspectives sur ce qu’on croit être bon pour l’écologie et pour l’économie. Loin d’un discours moralisateur ou culpabilisant, il pointe ses actes en accord avec ses angoisses, les contradictions absurdes du quotidien. Et met en scène ses fragilités et ses paradoxes avec tout un lot de ficelles pour les rendre drôles. Thomas VDB transforme ses peurs en ressorts comiques, et pousse l’autodérision dans ses limites.
Sorte d’écolo empirique, il partage sa façon de s’acclimater tout en sachant que ce ne sont pas forcément les bonnes méthodes. En bref, il ne s’acclimate pas.
Le samedi 19 novembre au Centre Culturel Marc Sangnier à Montigny-lès-Metz