Jeune ou adulte, féru ou apprenti, quel que soit l’auditoire, Kévin Goeuriot livre les faits bruts, assortis d’analyses respectueuses des contextes. Il ne s’interdit pas pour autant les va-et-vient entre époques. Des voyages temporels, à l’instar des anecdotes, permettant de capter l’attention. L’historien aurait probablement beaucoup à nous dire sur la région Grand Est et ce qui la fonde, ou pas, à la lecture de nos histoires et de nos géographies. Lui, le Lorrain militant, se pourlèche d’un constat paradoxal : le Grand Est, décidé par un pouvoir jacobin, a musclé les identités locales. Le recul que Kévin Goeuriot s’attache à prendre pour approcher la vérité historique l’amène à observer à sa manière l’histoire et l’identité mosellanes : « Le département de la Moselle est créé officiellement en 1790 par la Convention, avec 83 autres départements français, mais pour la Moselle la date à retenir reste surtout 1871 avec le traité de Francfort et la création d’une frontière qui redessine le département de la Moselle et crée une identité, par exemple avec le droit local. Nous sommes des gens des frontières. Cet espace d’entre-deux imprime quelque chose au fond de nos esprits. Le Mosellan est toujours à cheval, un peu comme un funambule sur une frontière, en fait un fil entre le monde germanique et le monde latin ».
Prononcer son nom et son prénom garantit l’apparition immédiate de l'image d'une athlète déterminée. Pourtant, derrière cette façade de compétitrice inflexible se cache une jeune femme aux multiples...
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