Comme les particuliers et les entreprises, les collectivités prennent des mesures afin de réduire leur consommation en énergie. Et dans la mesure du possible, s’activent également afin d’en produire.
La France planche sur divers scénarios, avec ses partenaires européens, afin de s’approvisionner (au meilleur prix) en énergie. Tout un chacun est également invité à faire des efforts pour réduire sa consommation afin d’éviter des coupures (ciblées). Cela vaut pour les entreprises et les particuliers. Mais également pour les collectivités et l’Etat invités à « montrer l’exemple » pour reprendre les termes d’Elisabeth Borne. Les Français doivent « être au rendez-vous de la sobriété » a déclaré Emmanuel Macron, le 5 septembre dernier, afin d’éviter des rationnements cet hiver, surtout s’il fait très froid, bien évidemment. L’objectif à atteindre : 10% d’économies énergétiques.
Une invitation à la sobriété qui devrait être d’autant mieux entendue que les prix du gaz comme de l’électricité, ont et vont encore augmenter. Parce que la France importe du gaz naturel liquéfié qui coûte beaucoup plus cher que le gaz (notamment russe) acheminé par gazoduc. Parce qu’elle achète de l’électricité en partie à l’étranger (auprès de centrales fonctionnant au gaz et au charbon, notamment), le parc nucléaire national connaissant quelques difficultés avec une majorité de réacteurs à l’arrêt. Comprendre que la guerre en Ukraine, n’est pas à l’origine de tous les soucis énergétiques dont on ne sait d’ailleurs pas vraiment combien de temps ils vont durer.
Il importe donc, dans le même temps, d’investir dans la réduction des besoins en énergie et les solutions permettant d’en générer, pour demain. Les collectivités sont ainsi invitées à accélérer très fort sur tout ce qui concerne la maitrise de l’éclairage public ou la rénovation des bâtiments, par exemple. Et parallèlement à la réduction des besoins, à favoriser l’augmentation de la production locale d’énergies (et de chaleur) renouvelables. Ce ne sont pas les solutions qui manquent (photovoltaïques, pompes à chaleur, méthanisation…) pour ce faire même si toutes les communes n’ont pas forcément les coudées franches pour opérer les investissements nécessaires. Cela dit, comme tout un chacun, elles peuvent toujours « adopter » de bons gestes. Ils sont gratuits et « rapportent ». Il n’y a pas de petites économies.
Le gaz et l’électricité plus chers
15 % pour le gaz en janvier 2023 et tout autant pour l’électricité à compter de février. Bloqués depuis plusieurs mois, les tarifs régulés par l’État vont grimper mais cette hausse est bien moindre que celle des cours de l’énergie a indiqué le Gouvernement. Pour les ménages, la hausse moyenne représente environ 25 € par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz et 20 € pour ceux qui se chauffent à l’électricité. Sans le bouclier tarifaire qui reste donc d’actualité, la hausse aurait été de 200 € par mois pour le gaz et de 180 € par mois pour l’électricité.
Dans une enquête réalisée entre le 20 décembre 2021 et le 15 janvier 2022, la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) a évalué à 11 milliards d’euros le surcoût lié à la hausse des prix de l’énergie pour les collectivités.
L’Ademe mobilisée
« Nous observons une augmentation de l’appétence des collectivités pour des ENR (énergies renouvelables) qui deviennent de plus en plus compétitives compte tenu du contexte », indique l’Ademe Grand Est qui, sur son site internet, partage un document à l’intention des collectivités sur la sobriété énergétique. Un tel document est également disponible à destination des particuliers (Astuces pour réduire la facture d’eau et d’énergie) qui sont aussi plus nombreux à consulter le site de l’Agence de la transition écologique.
www.grand-est.ademe.fr