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Accueil Histoire

Le chauffeur de l’Evêque

Philippe Grégoire Par Philippe Grégoire
4 mars 2022
in Histoire
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Le chauffeur de l’Evêque

© Photo Monique Ethel Roullet

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Le vendredi 22 septembre 1995, le maire Jean-Marie Rausch entame son quatrième mandat, après avoir été réélu le 18 juin précédent à l’issue d’une confortable triangulaire. L’humeur est badine et la discussion hodographique du jour concerne deux voiries de l’ancienne ville et six allées de Bellecroix.

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Les voiries concernées sont En Chaponrue et rue du Général Fournier pour l’ancienne ville et les allées Claradine de Gornaix, En Désiremont, Parnemaille, Saint-Urbice, de Stintefontaine et… le Chauqueur l’Évêque pour Bellecroix !

La colline de Bellecroix, avant son urbanisation, était recouverte de vignes, comme d’ailleurs toute la rive droite de la Seille. Du Moyen-Âge jusqu’à la première annexion (1871), la ville était une grande productrice de vin, de qualité modeste, destiné en priorité à la population militaire. En vieux français, chauqueur signifie pressoir. La consultation du dictionnaire roman, walon, celtique et tudesque rédigé en 1777 par un « religieux bénédictin de la Congrégation de Saint-Vannes, membre de plusieurs Académies (sic) » nous en donne la définition suivante :

« Chauqueur, pressoir, pressureur : « et li ai encor laiet une cuve qui est en ung chauqueur de Longeville (et lui ai laissé une cuve qui est en un pressoir de Longeville). Voyez chaqueur ou chosqueur. »

L’Évêché de Metz possédait en effet un pressoir à cet endroit, comme il était de coutume à cette époque pour le clergé et les congrégations religieuses. Le Chauqueur l’Évêque était donc un lieu-dit de la colline, qui fut détruit en 1552 à l’occasion du siège de Metz. Plus tard, en 1731, la démolition du calvaire et de la chapelle pour permettre l’édification du Fort de Bellecroix, confirmèrent définitivement le caractère militaire de cet espace. 

Il a fallu attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour voir le lieu devenir résidentiel, et un nouveau quartier s’y développer. Le maire de l’époque, Raymond Mondon, posa à cette occasion une règle hodographique nouvelle. Le 28 février 1958, il invita ses collègues du Conseil municipal à honorer « le souvenir de tout ce qui a trait à la Résistance et aux évènements de 1939 à 1945, par exemple les noms des villes et des départements d’accueil des réfugiés et aussi les noms des martyrs de la Résistance ». L’occasion se présenta dès le 28 novembre 1958 à l’occasion nomination des nouvelles voies créées dans ce nouveau quartier. 15 lieux furent ainsi honorés, de Lyon capitale de la Résistance à Riom, centre de regroupement des réfugiés. 

Mais revenons au Chauqueur l’Évêque !

Le Maire, particulièrement en forme en cette fin de Conseil municipal de rentrée, ne put se retenir ce jour-là de faire un calembour qui provoqua l’hilarité générale. Après que le rapporteur Georges Dour ait lu la motion et expliqué la signification de chaque dénomination, le Maire se lança dans cette remarque, le sourire aux lèvres :

« Écoutez, avec la manie que les Français ont de jongler avec l’orthographe, je vous parie que vous trouverez, pour la voie reliant le Corps Expéditionnaire Français à l’allée de Désiremont (l’allée Le Chauqueur l’Évêque n.d.l.a.), plein d’adresses qui seront Allée du chauffeur de I’Évêque ! ». 

Georges Dour, dans une atmosphère détendue et relâchée, eut l’intelligence de cette réponse spontanée : « ce sont des allées de promenade, donc il n’y a pratiquement pas d’immeubles ».

Le Maire, fier de son mot, mit fin à la discussion de ce point 23 en ces termes : 

« Oui, oui, oui ! il n’y a personne qui habite dedans, heureusement ! Pas d’observation ? Adopté ! ».

© courriermessin.fr

Tags: Evêché de MetzJean-Marie RauschLe Chauqueur l'EvêqueVille de Metz
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Philippe Grégoire

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