Le bruit est une réelle source d’agression et pour autant, nous ne sommes pas vraiment conscients de tous les bénéfices que peut avoir le silence dans nos vies.
Il n’est pas nécessaire de faire de longues démonstrations pour se rendre compte que le bruit peut provoquer de sérieux dommages à notre santé. En plus de nous déconcentrer, il est générateur d’anxiété, de problèmes cardiaques, de troubles du sommeil et d’épuisement. De fait, notre corps réagit immédiatement à tout son, même quand nous sommes profondément endormis : c’est un mécanisme de survie qui augmente les taux de cortisol, l’hormone du stress. Les personnes qui vivent à proximité d’un lieu bruyant, comme un aéroport, présentent des niveaux élevés de cette hormone ainsi que de nombreux troubles, comme de l’hypertension, des problèmes cardio-vasculaires, du diabète, voire de l’obésité.
Et pourtant, trouver le silence absolu n’est pas quelque chose de facile car le cerveau lorsqu’il se met au repos, est loin d’être inactif. En effet, des connexions neuronales entre des régions éloignées les unes des autres s’activent de façon synchrone pour former un réseau qui joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la mémoire, des émotions et de l’introspection. Ce « mode par défaut », thème important en neurosciences qui retrace la fonction cérébrale au repos, a été décrit pour la première fois en 2001 par un neurologue américain, Marcus Raichle.
Par peur d’oser se confronter à notre intériorité ou bien encore en assimilant le silence à l’ennui, nous le fuyons en le comblant par diverses distractions. Et pourtant lorsque l’on sait l’apprécier, il est source de bienfaits. En plus de faire baisser le stress et de nous détendre, le silence nous permet aussi de déployer notre créativité. D’où l’appétit des artistes et des penseurs pour les moments de rêverie silencieuse. Mais surtout, il nous aide aussi à se sentir davantage en paix avec soi-même, à améliorer notre bien-être pour savourer pleinement l’existence !