2023 s’annonce être une année particulière au Luxembourg avec notamment des élections législatives en automne. De nombreux changements sont également entrés avec pour ambition de doper le pouvoir d’achat des Luxembourgeois et résidents les moins bien lotis. Certaines décisions et « pratiques » ont aussi un impact positif sur le porte-monnaie des frontaliers.
Hausse des salaires
C’est déjà acquis puisqu’un premier index devrait être déclenché au cours du premier trimestre. La date du deuxième index est également connue : le 1er avril. Il s’agit de l’index des salaires qui aurait dû être activé durant l’été dernier mais que le gouvernement avait choisi de différer. Et puis, il pourrait bien en avoir un troisième susceptible d’intervenir au 3e trimestre.
Hausse des salaires minimum
Les salaires sociaux minimums, ont été réévalués de 3,2 % depuis le 1er janvier 2023. Voici les nouveaux montants :
– 2.387,40€ pour le salaire social minimum non-qualifié (+74,02€ par mois)
– 2.864,88€ pour le salaire social minimum qualifié (+88,83€)
– 1.909,92€ pour le SSM à 80 % (pour les jeunes travailleurs, âgés de 17 à 18 ans)
– 1.790,55€ pour le SSM à 75 % (pour les jeunes travailleurs, âgés de 15 à 17 ans)
Hausse des retraites
Le montant des retraites progresse de 2,2 % en sachant que les pensions bénéficient aussi des indexations annoncées.
Baisse de la TVA
Depuis le 1er janvier 2023, différents taux de TVA ont été revus à la baisse d’un point. Le taux de TVA normal est ramené à 16 % (contre 17 %), le taux de TVA intermédiaire baisse à 13 % et le taux de TVA réduit est de 7 %. Le taux super-réduit reste quant à lui inchangé, à 3 %. Ces taux resteront en vigueur tout au long de l’année 2023.
La coopération transfrontalière doit monter en puissance
La coopération sanitaire transfrontalière s’intensifie à l’échelon de la Grande Région sous l’impulsion du projet COSAN.
Favoriser la coopération sanitaire transfrontalière au sein de la Grande Région, c’est sauver des vies, réduire les risques de handicaps, améliorer la santé de tous… C’est attiser l’attractivité du territoire et réduire les coûts sociaux. Le projet COSAN qui bénéficie, depuis 2020, du soutien de fonds européens dans le cadre du programme Interreg V, a permis des avancées notables en la matière. « Par exemple, des coopérations entre les hôpitaux de Mont-Saint-Martin et d’Arlon permettent de sauver des vies en réduisant les temps d’intervention. Et on sait combien le temps est précieux lors d’un AVC (Accident vasculaire cérébral) », précise Henri Lewalle, président du groupe de travail Santé du conseil économique et social de la Grande Région (CESGR) et coordinateur du projet COSAN. Sept zones dites ZAOST (Zones organisées d’accès aux soins transfrontaliers) ont aussi été déployées pour permettre aux populations frontalières de se faire soigner des deux côtés de la frontière franco-belge, plus rapidement et sans avoir à s’organiser ou à composer avec des contraintes financières. Parallèlement à l’aide médicale d’urgence et à la coopération sanitaire transfrontalière, les partenaires impliqués dans COSAN (34 organismes ou institutions) ont planché sur la création d’un Observatoire transfrontalier de la santé. Un outil qui, pour l’heure, fait défaut à l’échelon de la Grande Région alors qu’il est déterminant, le recueil et l’exploitation de données sur l’état de santé et l’offre de soins permettant de savoir, de comprendre, d’agir et d’anticiper. « Nous avons collaboré avec le SIG-GR (Système d’Information Géographique de la Grande Région) et l’OIE (Observatoire interrégional du marché de l’emploi) pour bénéficier de leur expertise afin de développer un outil performant mais qui soit aussi pérenne en veillant à ce que les institutions se l’approprient », explique Henri Lewalle. La prochaine étape consiste à candidater lors de l’appel à projets initié dans le cadre d’Interreg VI afin d’obtenir un soutien financier. Cela vaut d’ailleurs aussi pour COSAN dans son ensemble, l’ambition étant de conforter ce qui a été construit et d’enrichir encore les coopérations sanitaires entre les 4 partenaires de la Grande Région.