Fin 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) évoquait, pour la première fois, une mystérieuse pneumonie chinoise. Deux ans plus tard, c’est le monde qui va mal et personne ne sait pour combien de temps encore la Covid-19 sévira.
De décembre 2019 à (mi) décembre 2021, la pandémie de Covid-19 a fait près de 5,5 millions de morts à travers le monde, selon un bilan réalisé par l’AFP à partir des sources officielles disponibles. Le pays le plus endeuillé est les USA avec 821 000 décès. Suivent le Brésil (618 705), l’Inde (480 600) et la Russie (307 022). Sur le continent européen, c’est le Royaume-Uni qui paye le plus lourd tribut avec près de 150 000 décès, devant l’Italie (137 000) et la France (123 500). L’Hexagone se situe à la 12e place des pays enregistrant le plus de morts compte tenu, répétons-le, des données officielles (en sachant que tous les modes de calculs ne sont pas identiques).
Près de 300 millions de cas
Il est certain qu’ainsi présentées, les données ont de quoi affoler. Surtout que, selon l’OMS, le bilan pourrait être de deux à trois supérieurs si on tient compte de la surmortalité indirecte. S’il convient de ne pas sous-estimer la dangerosité du virus, il importe également de dresser de prendre en considération d’autres données. Le nombre total de cas enregistrés, toujours sur deux ans, s’élève à 282 215 000, dont un peu plus de 8 millions pour la France. Bien que peu d’informations scientifiques soient très claires sur ce point, le taux moyen de létalité du virus se situerait donc entre 1,5 % et 3 %, selon les pays. Il varie grandement selon l’âge. Toujours selon les statistiques disponibles la majorité des victimes de la Covid-19 sont des personnes âgées (les personnes de plus de 80 ans sont les plus à risque) ou atteintes de pathologies antérieures. Les chiffres pour la France (au 1er juillet 2021) indiquaient que 73% des personnes décédées du coronavirus ont plus de 75 ans, 18% entre 65 et 74 ans et 8% entre 45 et 64 ans.
La moitié de la population mondiale est vaccinée
Face à la pandémie, la priorité a été de vacciner les populations. Selon Our World in Data, organisation qui recueille des données sur le Covid-19 auprès des autorités sanitaires, ce sont près de 9 milliards de doses qui ont été administrées à fin décembre 2021. Près de la moitié de la population mondiale (48,3%) est vaccinée. Avec de grosses disparités d’un pays à l’autre, évidemment. Dans bon nombre de pays africains, le taux de vaccination est inférieur à 10% alors qu’il dépasse les 80% dans des pays comme la Corée du Sud, l’Espagne, Malte ou bien encore le Chili. Un pays aurait même sa population entièrement vaccinée : Gibraltar. En ce qui concerne la France, le taux était de 73,2% (de la population totale) fin 2021. Tout cela en sachant que la protection assurée par la vaccination est éphémère (en tout cas elle s’amenuise), d’où la nécessité d’une troisième dose et peut-être d’autres rappels encore, selon l’évolution du variant Omicron, de ses effets et conséquences, puisque bon nombre d’interrogations restent pour l’heure sans réponse, même si l’on sait qu’il circule à grande vitesse et entraîne des vagues de contaminations. Fin décembre, la France comptait plus de 200 000 personnes testées positives par 24 heures.