Le Fonds de coopération de la Grande Région a été reconduit et un nouvel appel à projets a été lancé. Les associations, clubs ou bien encore les écoles peuvent bénéficier d’une subvention pour des projets citoyens développés avec un partenaire d’un autre pays de la Grande Région.
Initié en 2019 par le Sommet de la Grande Région, le Fonds de coopération de la Grande Région a pour ambition de rapprocher les habitants de cet espace transfrontalier et de leur faire expérimenter la richesse des échanges au-delà des frontières. Autrement dit, il vise à mieux se connaitre, à fédérer et à renforcer le sentiment d’appartenance des 11,6 millions d’habitants du territoire. Pour ce faire, le fonds accorde des subventions à de petits projets transfrontaliers citoyens mis en œuvre sur le territoire, dans de multiples domaines : sport, culture, tourisme, éducation… La subvention accordée peut représenter jusqu’à 90 % du coût total TTC réel du projet, dans une fourchette de minimum 500€ à maximum 2 000€. Un appel à projet a été lancé mi-mars en ce sens. Pour déposer un dossier, il importe de respecter différents critères. « Les opérateurs du projet doivent être issus de la société civile et d’au minimum deux régions partenaires de deux pays différents de la Grande Région. Ils doivent également être dotés d’une personnalité morale, par exemple, les associations, les clubs, les établissements d’enseignement primaire et secondaire », est-il précisé sur l’Appel à projets 2022. Les demandes peuvent être introduites tout au long de l’année mais il importe que le dossier de demande soit impérativement soumis au plus tard 8 semaines avant le démarrage du projet. Pour plus d’informations ou obtenir le formulaire de dépôt, c’est à cette adresse : www.granderegion.net
Exemples de projets financés
En 2021, des musiciens de Rhénanie-Palatinat et de la Communauté germanophone de Belgique ont conjointement élaboré une chanson rock intitulée Unite. Le projet visait à sensibiliser les citoyens de la Grande Région au fait que la musique permet de surmonter les frontières et les barrières linguistiques.
En 2019, à l’occasion des 150 ans de la gare de Bitche, les amateurs de chemins de fer de Bitche, Zweibrücken et Sarreguemines ont formé un groupe de travail pour organiser conjointement une fête transfrontalière.
En 2019, une équipe d’une vingtaine de femmes entre 15 et 40 ans de Wallonie et du Grand-Duché de Luxembourg a participé au championnat de football de la province de Luxembourg (Belgique) qui a eu lieu entre septembre 2019 et avril 2020.
Les 70 bougies du Jumelage Metz-Luxembourg
Le 23 mars dernier a marqué le 70e anniversaire du jumelage entre les villes de Metz et de Luxembourg signé en 1952. Pour l’occasion, François Grosdidier, le maire de Metz et président de l’Eurométropole de Metz, a accueilli son homologue Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg, ainsi que Martine Schommer, ambassadeur du Luxembourg en France, à l’occasion d’une réception officielle à l’Hôtel de Ville. Ensemble, ils se sont également rendus sur la tombe de Robert Schuman à Scy-Chazelles pour un moment de recueillement avant de découvrir la Maison du Luxembourg. Ce fut, bien évidemment, l’occasion d’évoquer aussi le contexte dans lequel s’est opéré ce jumelage, quelques années à peine après la fin de la guerre, de partager quelques souvenirs et de mettre en lumière toute l’importance de ce rapprochement pour les deux villes qui échangent au quotidien dans de multiples domaines (culture, mobilité, emploi…), au bénéfice de tous les citoyens, aujourd’hui et demain. Les deux cités sont « interdépendantes », pour reprendre le terme de François Grosdidier. Pour fêter cet anniversaire avec la population, un grand week-end de fête est annoncé pour la fin juin, Moien Luxembourg – Bonjour Lëtzebuerg. À noter qu’un court reportage daté de 1952, consacré à la déclaration du jumelage, en présence d’Emile Hamilius, le bourgmestre de Luxembourg, de Robert Schuman et de Raymond Mondon, député maire de Metz, est à découvrir via le site metz.fr