Si les relations entre frères et sœurs sont fluctuantes, elles évoluent avec le temps, car selon les psychologues qui se sont penchés sur ce sujet, les liens qui les unissent, résistent aux vicissitudes de la vie.
Les fondements de notre vie s’élaborent durant notre enfance et l’influence de nos frères et sœurs est bien plus importante que ce que nous pensons. Ils sont des repères, des alliés, des soutiens, mais parfois aussi des rivaux. Pour gagner l’amour de ses parents, voire leur admiration, l’enfant développe des stratégies qui perdurent à l’âge adulte mais qui sont différentes selon le rang dans la fratrie. L’aîné apprend vite à plaire à ses parents, en étant consciencieux, organisé, fiable et en jouant le parent de substitution avec les plus jeunes de la famille. Le cadet « l’enfant du milieu », plus rebelle, reconnaît vite la position recherchée par l’aîné et se taille une place bien à lui dans la fratrie. Quant au benjamin, en général le moins discipliné, il peut généralement se reposer sur le grand frère ou la grande sœur en cas de problème pour être soutenu et consolé.
Une jalousie nécessaire ?
Les relations frères-sœurs ne se vivent pas forcément toujours bien. Bien qu’un enfant ait de l’affection pour son frère ou sa sœur, la jalousie n’est jamais bien loin…Qui sera le plus aimé de ses parents, le favori. La jalousie est un processus essentiel pour aider l’enfant à grandir. Elle l’amène à se comparer et à se différencier de ses frères et de ses sœurs afin d’acquérir sa propre identité. Qu’on se chamaille ou qu’on s’adore, qu’on se jalouse ou qu’on s’admire, grâce à notre fratrie, notre personnalité a été façonnée. Si chaque fratrie a sa propre histoire, ce sont bien les épreuves de la vie qui consolident cette relation entre frères et sœurs. Les amis vont et viennent, les couples se séparent…mais être frère et sœur, c’est pour la vie !