Face aux hausses des prix de l’énergie et des matières premières, des communes mosellanes prennent des mesures comme l’extinction de l’éclairage public, la nuit. La question du prix de la cantine scolaire se pose également.
Depuis le premier confinement, la commune de Kuntzig a fait le choix d’éteindre l’éclairage public de minuit à 5 heures du matin. C’est également le cas du côté d’Angevillers ou bien encore de Folkling pour n’en citer que quelques-unes. La Communauté d’agglomération Porte de France-Thionville est quant à elle passée au Led pour l’éclairage des ZAC. Et Pierre Cuny, son président qui est également le maire de Thionville, a précisé en début d’année qu’il était plutôt favorable à ce que dans certains quartiers, l’extinction des lampadaires une partie de la nuit fasse l’objet d’une expérimentation. Que se passe-t-il ? Rien de neuf dans la mesure où un maire se doit de veiller sur les deniers publics. Si ce n’est tout de même que l’envolée des tarifs de l’énergie, invite à prendre des mesures rapidement opérationnelles pour réduire la petite note énergétique. Supprimer l’éclairage la nuit y participe assurément. « Pour la commune, cela représente une économie annuelle de 33% sur la facture », précisait Patrick Becker, le maire de Kuntzig, lors d’un conseil communautaire. Jean-Marie Mizzon, sénateur et président de l’association des maires ruraux de Moselle, l’a confirmé sur les ondes de France Bleu, début juin, alors que « tout augmente », les maires se doivent de « réduire la voilure en termes de fonctionnement où de différer des projets d’investissements » s’ils ne veulent pas être contraints d’augmenter les impôts alors même que les ménages voient leur pouvoir d’achat rogner par la forte inflation. S’attacher à réduire la facture énergétique en éteignant les lampadaires la nuit (ou en s’attachant à mutualiser les coûts), est donc une nécessité. Tout comme il est nécessaire pour les élus de se pencher sur le dossier « cantine » alors que les prix des matières premières augmentent, eux aussi, fortement. Les maires vont devoir arbitrer ou se montrer particulièrement créatifs pour ne pas augmenter les tarifs tout en continuant à veiller à servir des repas de qualité aux enfants. À défaut de pouvoir supporter les hausses de prix ne serait-ce qu’en partie, l’Association des maires de France l’a déjà laissé entendre, l’augmentation des prix des cantines scolaires pourrait aller de 5 à 10 %, selon les communes.