« L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable (!) des prix des biens et services. Elle doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie ».
Telle est la définition de l’inflation, selon l’Insee. Pour la calculer d’une année sur l’autre, l’Institut national de la statistique et des études économiques prend en considération tous les types de biens, de l’énergie à l’alimentation en passant par le tabac, l’alcool ou les services. C’est ce que l’on appelle l’indice des prix à la consommation (IPC).
L’inflation peut avoir différentes causes. Elle peut être liée à une forte demande de biens. Ces derniers se faisant plus rares, les prix progressent. Elle peut être portée par la hausse des coûts (matières premières, transport…) qui font que les entreprises répercutent ces « frais » ou ces « charges » sur les consommateurs. L’indexation (généralisée) des salaires sur l’inflation (comme au Luxembourg, par exemple) est également susceptible de l’alimenter, ne serait-ce que parce pour réduire l’impact de la hausse des salaires, les entreprises la répercutent sur leurs prix de vente. Cela dit, ça peut aussi pousser les entreprises à justement modérer les augmentations. Sans entrer dans le détail des mécanismes, elle peut aussi être liée à la confiance accordée à une monnaie ou encore à la politique monétaire menée.
Si une inflation forte pénalise le pouvoir d’achat des consommateurs ainsi que les entreprises, la déflation (prix qui baissent durablement) n’est pas pour autant une bonne nouvelle. Certes, cette dernière procure aux ménages un gain de pouvoir d’achat, puisque les prix des biens et services sont plus accessibles. Mais le principal risque est alors de bloquer la machine économique. Comme les prix baissent, les consommateurs et investisseurs diffèrent leurs « achats et investissements », les ventes et les emprunts se contractent, les entreprises voient leurs revenus baisser, peinent à rembourser leurs dettes, n’investissent et n’embauchent plus, voire licencient.
En matière d’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) précise que la « bonne inflation » – celle qui offre en tout cas une nécessaire marge de sécurité est de 2% (c’est en tout cas l’objectif à atteindre). Cette inflation modérée permet d’augmenter les taxes perçues par l’Etat sans entamer le pouvoir d’achat, sauf peut-être des publics les moins aisés, convient-il de préciser.
Que faire de son argent ?
L’inflation grignote la valeur de son argent. Et cela vaut aussi pour celui qui dort sur le compte cou-rant ou le livret A dont le taux est légèrement remonté à 1% et permet donc de « perdre » un peu moins. Cela dit, pour info, le taux du Livret A pourrait progresser et se rapprocher des 2% en juillet prochain. Du mieux, donc. Alors que faire de ses sous ? Pas question ici de délivrer des conseils en placements ou de promouvoir la prise de risques, mais le contexte invite assurément à se pencher sur son épargne et sur ses économies pour limiter ses « pertes », voire même faire fructifier son capital, car il y a toujours des opportunités en la matière.