Lors d’une cérémonie empreinte de solennité, François Grosdidier, président de l’Eurométropole de Metz a, jeudi dernier, adressé ses vœux aux élus des 46 communes ainsi qu’aux partenaires institutionnels, marquant ainsi le début de la nouvelle année pour l’Eurométropole. Entre hommages appuyés et projets d’avenir, son discours s’est voulu l’expression d’une vision volontariste pour le territoire entre histoire et innovations.
Vision et engagement
« Nous ne sommes pas élus pour subir, mais pour vouloir et pour agir. » Ces mots de François Grosdidier résonnent comme une promesse ferme d’engagement d’une eurométropole prête à relever les défis des années futures. Pour autant, il n’a pas manqué de rappeler l’importance d’y travailler tout en respectant l’héritage du passé. L’Eurométropole de Metz, selon l’édile messin, doit continuer de se développer, en refusant la décroissance économique et démographique. Il souligne et appuie : « Certains voudraient que nous décroissions économiquement et démographiquement… Eh bien non ! Nous ne sommes pas élus pour cela.« , une déclaration qui marque une volonté de pousser le pays messin vers une alternative embrassant le progrès tout en respectant l’environnement et l’histoire.
Hommages et héritage
Dans un moment solennel, François Grosdidier a rendu hommage à Jean-Marie Rausch, ancien maire de Metz durant 36 ans, disparu le 5 janvier dernier, en soulignant son rôle crucial dans la création et la transformation de l’Eurométropole. « Il est aussi le fondateur de notre intercommunalité« , a-t-il rappelé, insistant sur la fidélité de Rausch à Metz et à la Moselle, ainsi que sur son esprit de coopération et son idéal humaniste. Un hommage étendu aussi aux figures de l’eurométropole disparues l’an passé telles qu’Armelle Huet, maire de Noisseville et Isabelle Viallat, conseillère déléguée de Metz.
Projets et innovations
Sous la houlette de son président, l’occasion des voeux a permis l’énoncé d’une série de projets audacieux reflétant un élan de modernisation et d’innovation au service d’une vision proactive de l’avenir du territoire. En voici quelques-uns.
L’un des projets phares est l’engagement massif dans la transition écologique. François Grosdidier a annoncé un investissement de plus de 41 millions d’euros sur quatre ans pour la modernisation de la collecte des déchets ménagers. Cela comprend la conversion de la flotte de bennes à ordures vers l’utilisation de l’hydrogène et la mise en place de locaux à déchets adaptés aux contraintes urbaines de Metz.
Concernant la stratégie de mobilité inclusive, l’Eurométropole s’attache à ne pas désavantager ceux qui dépendent de leur voiture pour le travail, en particulier dans un contexte d’inflation. Le décisionnaire ne compte pas imposer une unique solution de mobilité mais plutôt d’offrir une diversité d’options adaptées à différents besoins. En effet, l’approche mixte en matière de mobilité adoptée par Metz ne cherche pas à supprimer l’usage de la voiture individuelle, mais à la rendre plus respectueuse de l’environnement et à présenter des alternatives viables. Ceci se concrétise par l’installation de 600 points de recharge électrique et mais aussi par le développement de nouvelles lignes de transport en commun, telles que la ligne C13 Nouilly/Noisseville.
Des innovations dans le domaine des transports qui viennent compléter l’élargissement du réseau de transport en commun, la mise en place des navette fluviales Metz’O et la création d’aires de covoiturage à Fey, Woippy et Metz-Nord. Par ailleurs, la promotion des mobilités douces est un aspect clé de la stratégie de l’Eurométropole, qui se traduit par un investissement de 15 millions d’euros dans le plan vélo qui comprend la construction de la passerelle Wadrineau pour faciliter la traversée de la Moselle entre le Ban-Saint-Martin et Metz, ainsi que le doublement de la moyenne annuelle de pistes cyclables depuis 2020 !
Enfin, l’autre chantier à venir est la rénovation de l’Opéra-Théâtre, inauguré en 1752 et plus vieil opéra de France encore en activité, est un projet ambitieux. À partir de l’été 2025, une restauration complète de deux ans et demi permettra de préserver ce joyau architectural, tout en assurant la continuité des représentations dans d’autres lieux de l’eurométropole.