La facture énergétique de la Ville de Metz devrait augmenter de 7 millions d’euros, l’an prochain, selon les estimations de la municipalité. Le maire, François Grosdidier, annonce de premières mesures visant à réaliser des économies.
Les prix de l’énergie flambent. Si les ménages et les entreprises sont impactés, c’est également le cas des communes et des collectivités. Pour la Ville de Metz, cela se traduit par une hausse de 7 millions d’euros de la facture de 2023. Une dépense qui n’était pas prévue et dont l’impact s’annonce d’autant plus violent que les finances de Metz ne sont pas reluisantes. « Lorsque je suis arrivé, les caisses étaient vides », a indiqué François Grosdidier, lors de sa conférence de presse de rentrée. Et le maire de préciser que la dette a été multipliée par 6 entre 2008 et 2020 et l’épargne brute amoindrie, reposant quasi exclusivement sur les dividendes de l’UEM. Ce surcoût fragilisant l’équilibre du budget municipal, il importe de réagir et d’anticiper afin de le limiter au maximum. Toutes les sources d’économie seront étudiées.
Baisse du chauffage
Quelques dispositions sont déjà actées. Il est ainsi prévue d’optimiser la gestion de l’éclairage public en déployant (entre autres) des trames noires, le fait de couper l’éclairage public la nuit (en certains endroits) ayant aussi un intérêt en matière de développement durable et de biodiversité. Le chauffage sera réduit d’un degré dans les écoles et de deux degrés dans les bâtiments publics. En fin d’année, toutes les illuminations des marchés de Noël, seront suspendues en pleine nuit. À tout cela s’ajoutera assurément toute une palette de mesures visant à réduire le gaspillage énergétique, dans la durée, en accélérant encore en matière de rénovation thermique des bâtiments, par exemple.
« On doit tous comprendre qu’il faut faire attention », pour reprendre les termes de François Grosdidier qui, face à cette nouvelle « donne », comme dans tous les domaines relevant de ses responsabilités, entend agir avec « humilité, lucidité, volonté et recherche permanente de la concorde ». « Un maire n’est pas au-dessus des habitants, mais se doit d’être au milieu d’eux, auprès d’eux ».
Un surcoût de 11 milliards d’euros pour les collectivité
Dans une enquête réalisée entre le 20 décembre 2021 et le 15 janvier 2022, la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) a évalué à 11 milliards d’euros le surcoût lié à la hausse des prix de l’énergie pour les collectivités.

Thionville au diapason
Trames noires, modernisation de l’éclairage, amélioration de l’isolation (et rénovation thermique) des bâtiments publics, chasse permanente au gaspillage, actions de sensibilisation sur la sobriété énergétique en faveur des agents… Comme Metz, Thionville déploie également toute une palette d’actions visant à réduire sa facture énergétique tout en veillant à ce que cette nécessité de réaliser des économies soit également profitable à l’environnement et à la biodiversité. La Communauté d’Agglomération Portes de France Thionville (CAPFT) est au diapason comme le confirme, par exemple, le projet visant à installer des ombrières photovoltaïques sur le parking P+R de Metzange. Sur plusieurs de ses ZAC, l’agglo a également fait le choix de passer au Led avec pour ambition de réduire la facture énergétique. Avec à la clé des économies d’énergie qui ne sont d’ailleurs pas négligeables puisque selon la CAPFT, cela permettra de diviser cette facture par deux.