L’économie luxembourgeoise se portant bien, le marché immobilier à Thionville est également dynamique. Les biens proposés au juste prix se vendent comme des petits pains et le m2 continue d’augmenter.
Pour un appartement d’une centaine de m2, il faut généralement débourser plus de 250 000 dans l’ancien. Il est possible de trouver moins cher mais il faudra alors se rabattre sur les quartiers les moins prisés (plus éloignés du centre-ville et de la gare) ou alors investir dans des logements lovés dans des immeubles collectifs affichant quelques décennies et des charges qui ne sont pas légères. Envie d’une maison ? C’est possible mais elles sont très convoitées, notamment les maisons de ville. Comprendre qu’il va falloir débourser plus de 350.000 euros, toujours pour une centaine de m2, et prévoir une enveloppe pour des travaux. Et cela en sachant qu’elles sont généralement acquises avant même d’être affichées en agence. En ce qui concerne le neuf, les résidences poussent comme des champignons. Une soixantaine d’appartements de 30 m² à 300 m² sont annoncés du côté de la résidence Saint-Elisabeth (ancienne clinique), pour 2023. La résidence Le Régent se composera de 33 appartements (T2 au T5) offrants des terrasses spacieuses, également en 2023… Il faut compter minimum 4 000 euros du m2, voire davantage pour les produits de grand standing, bien situés. Qui peut s’offrir de tels biens ? Des frontaliers qui bénéficient d’un bon pouvoir d’achat et des Luxembourgeois. Pour réduire la petite note, la solution consiste à filer en direction du sud ou de l’ouest pour acheter à Hayange, Florange, Fameck ou Fontoy où le prix du m2 est en-deçà de 2 000 euros dans l’ancien. En ce qui concerne les communes sises au nord de Thionville, elles sont particulièrement prisées, y compris des Luxembourgeois, compte tenu de leur proximité avec le Grand-duché (et des nombreuses heures gagnées par semaine dans les déplacements). Les plus séduisantes sont bien plus chères encore que Thionville. L’indicateur de la Chambre des Notaires de la Moselle annonce un prix médian de 2 920 euros/ m2 sur la communauté de communes de Cattenom et environs, contre 2 330 euros pour Portes de France-Thionville. C’est cher mais bien moins qu’au Luxembourg. Selon l’Observatoire de l’Habitat, le prix moyen du m2 atteint 11 000 euros à Luxembourg-ville et à Bertrange, dans l’ancien. Dans le neuf, c’est plus de 13 000 euros.
Des prix plus doux en Moselle-Est
Si le prix moyen du m2 dans l’ancien se situe autour de +/- 2 000 euros, en Moselle, il y a de fortes disparités d’un territoire à l’autre. Les prix sont tirés vers le haut le long de l’axe Metz-Thionville et dans les communes frontalières avec le Grand-duché. Il suffit de s’en écarter pour des prix autrement plus doux. En Moselle-Est, bon nombre de communes affichent un m2 autour de 1 000 euros. Et cela vaut y compris pour les villes les plus importantes. À Saint-Avold, le prix médian est de 1 070 euros le m2, à Sarreguemines il est de 1 270 euros (chambres des notaires de la Moselle). Quelques communes proches de la frontières allemandes sont un peu plus chères, notamment car elles intéressent les frontaliers (y compris certains travaillant du côté Est du Luxembourg) et la clientèle allemande. Dans le sud de la Moselle-Est, bon nombre de communes affichent des tarifs autour de 800 euros/ m2. Cela dit, si les prix sont plus accessibles, cela ne signifie nullement que le marché est atone.