*Tel père, tel fils… et telle fille. Chez Marchitti Paysage, entreprise basée à Hagondange et Ars-sur-Moselle, fondée en 2007 par Stéphanie et Pierre Marchitti, on cultive la beauté des paysages urbains, le travail bien fait et l’esprit de famille.
C’est l’histoire d’un succès. 2007, l’entreprise s’ouvre sur un duo frère-sœur, muni d’un break, d’une remorque et de la recommandation paternelle : « Ne perdez jamais le lien familial. Si vous faites tout ça pour gagner de l’argent et pour vous engueuler à la fin, ça ne sert à rien, ne faites rien ». Malgré quelques engueulades, courtes mais « fortes, parce qu’on est des Italiens d’origine sicilienne », le duo a suivi le conseil. 2023, la société est devenue l’un des plus importants paysagistes de la région. Elle aligne, outre un chiffre d’affaires plus que respectable, une équipe de plus de trente salariés et une flotte de véhicules et matériels attestant d’une intense activité. Tout démarre avec un gamin qui n’aime pas l’école. Pierre accompagne son père, Manfredo Marchitti, parti faire des tontes de pelouses, tailles de haies et coupes de bois après ses heures d’usine, « pour arrondir les fins de mois ». À 14 ans, il entame son apprentissage de paysagiste et son « patron hallucine », il manie déjà les outils à la perfection. À 18 ans, il crée l’entreprise avec sa sœur, gestionnaire : « On a commencé tous les deux, ma soeur Stéphanie et moi. On démarchait auprès des gens. Et de fil en aiguille, par notre sérieux, par l’organisation militaire de ma sœur et mon souci du détail et du travail bien fait, on est devenu cette entreprise. Mais ce qu’on voulait d’abord, c’est rendre fiers nos parents. On voulait aussi ne pas avoir de patrons, rester libres. L’entreprise a pris de l’ampleur mais on a su rester une entreprise familiale, et ce n’est pas si simple quand on grossit aussi vite ». Il décrit de bonnes relations en interne : « On a très peu de turn-over. Ceux qui sont partis de chez nous avaient par exemple la volonté de changer de métier ou de s’installer à leur compte. Personne n’est parti sur un conflit ». La demande des clients est forte : « Aujourd’hui, je ne vais pas chercher le travail, je réponds aux demandes de devis qui affluent chaque jour ». Elle est également variée, émanant d’entreprises, de collectivités ou de particuliers, de toute la région, pour des travaux et services eux aussi très divers : aménagement et création de massifs et jardins sur mesure, « à votre image », engazonnement, « après préparation du terrain, abattage, dessouchage, labourage, épierrage, mise en forme de reliefs… », taille, abattage, arrosage, pose de clôtures et brise-vue paysagères, entretien des espaces… « on travaille avec tout le monde. Dès qu’il y a du vert, on y va ! Et on prend en compte l’évolution des attentes des clients : certains veulent le minimum d’entretien, d’autres non. Nous tenons compte également des aspects écologiques. Nous avons une nouvelle génération de paysagistes très orientés sur cette question. Par exemple, on utilise davantage aujourd’hui, pour les sols, les plaquettes de bois ou les écorces ». Une variété qui fait écho à la qualité des profils de ses paysagistes. « Je mets un point d’honneur à ne recruter que des professionnels ou des personnes en reconversion qui apprennent le métier. Sans oublier nos 5 apprentis car nous préparons aussi l’avenir. J’en profite ici pour saluer toute une équipe sans qui rien ne serait possible. » Seize ans après l’aurore, les Marchitti s’imposent dans le paysage économique mosellan, non sans les angoisses inhérentes au job de boss. Pour lutter, Pierre Marchitti possède sa méthode bien à lui, le coup des deux cerveaux : « J’ai le cerveau patron et le cerveau papa. Quand je sors d’ici, je change de cerveau ». Il le reconnaît lui-même : facile à dire, pas facile à faire. « Quand le téléphone continue de sonner, un client qui appelle par exemple, on répond… avec un petit dans les bras. En fait, c’est du 24/24, 7 jours sur 7 ».
www.marchittipaysage.fr