La course à pied, un acte si simple et pourtant si révolutionnaire. Qui aurait cru que ce mouvement, au sens propre comme au figuré, allait envahir le monde, influençant notre mode de vie, notre mode vestimentaire et même notre culture ? L’exposition L’Art de Courir au château de Malbrouck nous invite à explorer cette fascinante histoire. En partenariat avec le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, du 13 octobre au 3 décembre 2023 puis du 16 janvier au 31 octobre 2024.
Il est plus que courant de nos jours de voir des personnes de tous âges et de tous sexes porter des baskets en toutes circonstances. Cette tendance, qui semble si naturelle, trouve pourtant ses racines dans la vague du running, un phénomène qui a pris d’assaut la planète depuis la fin des années 60. Et ce mouvement ne montre aucun signe de ralentissement, avec les Jeux Olympiques de Paris 2024 en vue, où 25 000 coureurs amateurs emprunteront le parcours des athlètes de haut niveau.
La course à pied a connu de nombreuses révolutions, qu’il s’agisse des mœurs, de la place des femmes, de la conscience écologique ou de la technologie. Contrairement à d’autres sports traditionnels qui ont cherché à conserver des règles immuables, le running a constamment évolué, reflétant les grands bouleversements sociétaux. Pourtant, cette évolution n’est pas toujours évidente pour les millions d’adeptes de la course à pied. En effet, qui aurait imaginé qu’il y a 50 ans, courir en ville était encore rare ?
L’exposition ne prétend pas couvrir l’histoire complète du running, mais plutôt offrir une perspective unique. Elle met en lumière les différents regards d’artistes sur la course à pied, invitant les visiteurs à une déambulation curieuse et instructive. Au cœur de cette exploration se trouve une question simple : « Pourquoi courir ? ».
Les salles de l’exposition nous emmènent dans un voyage à travers le temps, des Jeux Olympiques antiques à la course à pied moderne, en passant par la relation entre la course et la nature, la technologie, la société et même l’extrême. Chaque salle offre une perspective unique, enrichie par des témoignages, des œuvres d’art et des artefacts.
Un des points forts de l’exposition est la salle dédiée à la Moselle, territoire qui a une riche histoire avec les Jeux Olympiques et qui s’implique fortement, à travers le label Terre de Jeux dans les Jeux de Paris 2024. Ici, la Moselle est présentée comme la « locomotive olympique » du Grand Est, et l’exposition est l’occasion de mettre en lumière son engagement envers le sport à tous les niveaux.
Évidemment, tout au long de l’exposition, la bande dessinée joue un rôle clé, rappelant que courir a toujours été une partie intégrante de la vie humaine. Que ce soit pour échapper à un danger, rattraper le temps perdu ou même sauver le monde, courir est un acte universel. L’exposition se termine sur une note d’anticipation, se demandant si les JO de Paris 2024 inspireront, qui sait, une nouvelle génération d’oeuvres de bandes dessinées centrées sur le sport.
L’alliance artistique du château de Malbrouck et du Festival d’Angoulême
Le Château de Malbrouck aspire à être un lieu où la culture interagit avec l’histoire et l’avenir. Avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, le site a établi un partenariat basé sur une vision commune de la bande dessinée comme forme d’expression en constante évolution, mêlant texte et image, reconnue comme une véritable forme de littérature qui aborde tous les sujets de société. Pour sa part, le Festival d’Angoulême a toujours encouragé les collaborations interdisciplinaires, fusionnant la bande dessinée avec d’autres arts et formes culturelles en intégrant toujours une dimension pédagogique. Après l’exposition Elle résiste, Elles résistent déroulée dette année du 7 avril au 20 août, cette seconde collaboration intitulée L’art de courir se concentre sur le phénomène de la course à pied, en lien avec les Jeux Olympiques à venir en France.
Malbrouck, château européen de la bande dessinée
Le Château de Malbrouck, joyau du XVe siècle en Lorraine, est bien plus qu’un simple monument historique. Ce site, après sa restauration par le Département de la Moselle achevée en 1998, a embrassé une mission culturelle audacieuse, allant au-delà de sa seule identité patrimoniale. Situé au pays des Trois-Frontières, du haut de ses remparts offrant un magnifique point de vue, le lieu se positionne tout naturellement à la croisée des chemins d’une Europe de la bande dessinée. Cette forme d’art favorisant de beaux échanges entre le grand public et les créateurs de tous horizons, constitue par ailleurs un outil essentiel, dans un cadre propice aux sorties familiales, pour inciter la jeunesse à la lecture.