Outre le fait de figurer parmi les pièces maitresses de l’immense répertoire du compositeur, les Suites pour violoncelle seul de Bach sont un joyau absolu de l’écriture pour instrument monodique. Elles captivent en permanence l’auditeur avec un effectif minimal, où le paramètre mélodique nécessairement marquant doit aussi laisser de la place à l’expression d’une harmonie plus ou moins sous-entendue.
Issue des écoles française et russe de violoncelle et lauréate du Concours Rostropovitch à 25 ans, Sonia Wieder-Atherton a toujours cherché à faire de la musique une langue ouverte au monde. Elle a ainsi collaboré avec de grands compositeurs contemporains. Pour autant, en 2020, portée par une simple envie, elle qui « a joué Bach toute (sa) vie, (qui) travaille les Suites depuis toujours », décide de se rapprocher de son compositeur fétiche. Et publie un disque avec les deux premières suites pour violoncelle ; le premier d’une série de trois. On retrouve dans le disque ce qui fait la marque de la violoncelliste franco-américaine en résidence à la Cité musicale-Metz, ce silence ample et doux qui magnifie le son quelle étire avec délicatesse et virtuosité. Ce silence qui se fait ponctuation et qui élargit l’espace sans annihiler la présence charnelle de la respiration de l’instrument.
À l’Arsenal, Sonia Wieder-Atherton interprète les Suites n°5, 1 et 6, comptant parmi les œuvres les plus appréciées de ce répertoire.
Les 5 & 6 février à L’Arsenal
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