David O. Russell réunit un beau casting d’ensemble pour sa nouvelle comédie loufoque. Avec Amsterdam, le réalisateur new-yorkais revient sur le « Business Plot », un complot méconnu qui aurait pourtant bel et bien été envisagé.
Le visage émacié, un œil en moins et le dos maintenu par un corset : Burt Berendsen, le personnage interprété par Christian Bale, porte les stigmates de la Première Guerre mondiale. Dans les années 30, ce médecin installé à New-York possède son propre cabinet et se spécialise dans la réparation des gueules cassées et autres vétérans de guerre. Son meilleur ami et avocat Harold Woodsman (John David Washington) et lui-même sont contactés par Elizabeth, la fille d’un sénateur ayant récemment passé l’arme à gauche. Car celle-ci craint qu’il ne s’agisse pas d’une mort naturelle, mais d’un assassinat de sang-froid. Ils l’ignorent encore, mais les deux hommes viennent de s’engager dans l’élucidation d’un mystère allant bien au-delà de ce prétendu meurtre. Car les voici bientôt mêlés à une vaste conspiration politique, aux côtés de Valerie Voze (Margot Robbie). Mais comment ces trois protagonistes ont pu se retrouver dans pareille situation ? Pour le comprendre, il faut revenir quinze ans en arrière. Nous sommes en 1918, les États-Unis sont entrées en guerre depuis un an. Burt est alors soldat. Stationné en France, il fait la rencontre d’un compère afro-américain prénommé Harold. Tout deux blessés au combat, ils reçoivent des soins de la part d’une infirmière quelque peu fantasque : artiste dans l’âme, Valerie fabrique des œuvres à partir d’éclats d’obus qu’elle a préalablement prélevés chez ses patients. Tous les trois finissent par nouer une amitié solide. Au sortir de la Grande Guerre, ils expérimentent ensemble la vie de bohème à Amsterdam. Dans cette bulle édénique, ils tentent de panser leurs blessures aussi bien physiques que psychiques, avant d’être rattraper par la réalité et de retourner Outre-Atlantique. Pendant une dizaine d’années, les deux hommes perdent de vue leur amie. Et en 1933, les voici à nouveau réunis pour mettre au jour la planification d’un putsch : celui visant à renverser nul autre que le Président des États-Unis.