La société Viessmann a cédé une partie de ses activités au groupe américain Carrier. Un rapprochement qui n’a pas d’impact sur les sites de production européens, à commencer par celui de Faulquemont, en Moselle. En tout cas pas pour les 3 ans à venir…
L’entreprise familiale Viessmann spécialisée dans les systèmes et solutions de chauffages et de refroidissement a annoncé fusionner une partie de ses activités avec le groupe américain Carrier qui est un fournisseur mondial de premier plan de solutions climatiques et énergétiques intelligentes. En fait, l’entreprise allemande cède, pour 12 Md €, son activité de pompes à chaleur à l’Américain. Objectif : créer un nouveau champion mondial des solutions climatiques et énergétiques intelligentes. Carrier et Viessmann Climate Solutions généreront un chiffre d’affaires total de plus de 17 milliards de dollars et emploieront environ 45 000 personnes. « En unissant nos forces, nous serons en mesure d’accroître notre impact sur la décarbonation du secteur du bâtiment à un niveau supérieur, avec plus de portée et d’envergure à l’échelle mondiale – pour les membres de notre famille et pour nos partenaires et, surtout, pour une meilleure protection du climat », précise Martin Viessmann, Président du conseil d’administration du groupe Viessmann, dans un communiqué. Bien évidemment cette cession d’activité (ou cette fusion, dirait Viessmann qui devient actionnaire de Carrier à hauteur de 20 %) a généré quelques inquiétudes bien légitimes du côté de Faulquemont où Viessmann dispose d’un site de production employant plus de 800 salariés. Le groupe se veut rassurant. Il promet tout d’abord de rester une « entreprise familiale indépendante » et que son siège restera en Allemagne (pendant au moins 10 ans). Max Viessmann, CEO du groupe Viessmann, deviendra également membre du conseil d’administration de Carrier. Comprendre que la famille Viessmann aura son mot à dire dans la prise de décisions. Plus concrètement encore, le plan présenté aux syndicats du groupe souligne que l’accord assure le maintien de tous les salariés pendant les trois premières années, ainsi que le maintien de tous les sites de production pendant cinq ans, minimum.