François Grosdidier, Maire de Metz et président de l’Eurométropole de Metz s’est prêté, le 1er décembre, au jeu des questions-réponses lors d’un déjeuner de presse organisé par le Club de la Presse et de la Communication de Metz-Lorraine. Cet événement lui a permis d’aborder des thèmes cruciaux pour l’avenir de Metz et de sa métropole. Les discussions ont porté sur les défis et les perspectives de la fonction de maire, les enjeux d’urbanisme, de transport et d’écologie, ainsi que les stratégies pour renforcer l’attractivité de tout un territoire.
La promesse d’une discussion large. Le tout avec l’impératif d’un temps rythmé par les autres rendez-vous de la journée qu’il doit honorer. François Grosdidier, en équilibriste, s’est ouvert au fil des questions que les journalistes lui ont posées. Quatre grands thèmes avaient été déterminés préalablement. Le Maire de Metz, a eu un peu plus d’une heure pour aborder, sa vision de ce qu’est, selon lui, le maire d’aujourd’hui et ce que sera celui de demain. Il a été question ensuite d’urbanisme, de transport et d’écologie, puis d’attractivité et enfin de la vision future de Metz et de l’Eurométropole qu’il dirige. Extraits.
La vie d’un maire d’aujourd’hui et de demain
« La première responsabilité d’un maire c’est de faire que les gens vivent bien ensemble, et ce n’est pas que construire des bâtiments. » D’entrée, l’élu de la capitale mosellane plante le décor et déclare ce qui l’anime au quotidien. François Grosdidier enchaîne en rappelant l’importance d’être aussi à la tête de l’Eurométropole sans quoi il ne « disposerait pas des leviers nécessaires pour mettre en place les promesses » qu’il a fait aux Messines et Messins lors de sa campagne électorale. Le premier magistrat de la Ville regrette que ses semblables et lui-même soient « souvent seuls face aux décisions des haut responsables publics » avant de rappeler un fait essentiel à ses yeux : « Nous devons rendre des comptes aux citoyens, pas à eux. » Celui qui est également président de la fédération des maires de Moselle précise par ailleurs : « Lorsqu’on est en poste, nous ne faisons pas cela pour gagner de l’argent, c’est avant tout un engagement civique et moral. Ce modèle est hélas en crise. »Il partage alors ses regrets de voir beaucoup de collègues craquer et abandonner dès leur premier mandat avant d’exprimer ce qui le gouverne et le réconforte : « C’est le mandat le plus personnel. Être maire, c’est appartenir à une grande famille constituée par sa propre ville. » Lorsqu’il s’agit d’évoquer le futur pour mener à bien ses tâches, François Grosdidier n’y va pas par quatre chemins : « J’aspire à plus de décentralisation ! » C’est pourquoi, à son échelle, il s’est efforcé dès le début de son mandat à « créer des mairies de quartiers très généralistes pour être au plus proche des habitants. »
Urbanisme, transport et écologie : perspectives et enjeux
« L’écologie transforme et légitime ce que doit être les nouvelles industries. Je ne connais pas un sujet qui échappe à la transition environnementale. Elle peut être risquée et coûteuse mais elle demeure nécessaire pour maintenir un cap fixé. » Lorsqu’il s’agit de discuter d’urbanisme ou encore de transport, le Maire de Metz, tient à rappeler qu’un bon nombre de domaines, comme ceux-ci, se rattachent dorénavant de manière automatique à l’effort écologique commun consenti pour la préservation de notre planète en direction des générations futures. Pour cela, la Ville et l’Eurométropole, dont il est à la tête, s’activent et envisagent les solutions de demain comme l’expérimentation de l’éclairage intelligent et connecté, mais aussi favoriser la sobriété avec l’introduction de l’hydrogène dans les transports et encore réaliser d’autres modes de construction d’habitats avec la massification de l’énergie renouvelable, notamment avec les panneaux solaires : « C’est cela la ville de demain ! »
Attractivité
Il en est éperdument amoureux et le souligne dès qu’il le peut : « Notre ville est magnifique ! » François Grosdidier regrette dès lors que la cité qu’il dirige « souffre encore d’un décalage avec sa réalité. » Du Transfestival Passages au printemps, à Constellations et la fête de la Mirabelle l’été, et actuellement le Marché de Noël, Metz ne connaît aucun répit en termes d’animations : « Nous conjuguons nos efforts pour conforter une image positive de notre territoire sans verser dans le surtourisme. » Metz se muant en cité Airbnb ? C’est niet !