Ce mois-ci, les portes de Westworld ouvrent pour la quatrième fois. Depuis 2016, cette série de science-fiction remplie de robots propose des intrigues ambitieuses quoiqu’alambiquées, prétextes à des réflexions métaphysiques poussées.
Dans un futur proche – ou un présent dystopique, c’est à voir – il existe un parc d’attraction sur le thème du Far West. Celui-ci a la particularité d’être peuplé par des robots appelés « hosts » dont le physique et les traits de personnalité sont profondément humains. Ces androïdes ignorent que leur existence ne tient qu’à quelques lignes de code. Ces derniers sont là pour divertir de riches femmes et hommes – soit les « nouveaux arrivants » selon les robots – qui cherchent à s’amuser et à se dépayser dans ce nouvel univers. Grâce à des scénarios variés, ils peuvent s’improviser chasseur de prime ou brave cow-boy venant à la rescousse de la demoiselle en détresse. Ou alors participer à la ruée vers l’or, et même être témoins d’attaques par des Indiens. Respectant les trois lois édictées par l’écrivain Isaac Asimov, les robots ne sont pas en mesure de porter atteinte ou de se défendre contre les humains. Si bien que ceux-ci s’en donnent à cœur joie, quitte à parfois faire fi de toute éthique et moralité : certains n’hésitent pas à tuer de sang-froid par exemple. Avant le jour suivant, la mémoire des androïdes est effacée et tout peut alors recommencer. Cependant, tout ce système semble vaciller à l’apparition d’un bug, grain de sable dans les rouages d’une machine pourtant bien huilée : certains robots commencent en effet à se souvenir de leur vie passée. Au fil des épisodes, les enjeux se dévoilent, et on découvre peu à peu le rôle que va jouer chaque protagoniste au cœur d’une intrigue de grande ampleur. La série questionne les notions de liberté et le libre arbitre, d’éthique et bien entendu de conscience chez les humains comme chez les robots positroniques. Elle met en doute notre vision de l’humanité et de ce qui la constitue chez un être. Aux manettes de cette œuvre ambitieuse, on retrouve Jonathan Nolan, petit frère de Christopher Nolan, qui a travaillé sur des films ayant connu un succès autant public que critique (Le Prestige, The Dark Knight, Interstellar).