En ce début d’année, le prix du gaz augmente de 15% pour les ménages protégés par le bouclier tarifaire. Pour les autres, rien ne change pour l’instant, mais mieux vaut assurément se pencher sur son contrat pour éviter de mauvaises surprises lorsqu’il arrivera à échéances.
De quel montant est la hausse ?
La hausse du prix du gaz est de 15 % pour les clients ayant souscrit une offre en tarif réglementé de vente du gaz naturel (TRVg) ou dont le contrat est indexé sur ce tarif. Ils bénéficient donc du bouclier tarifaire. Dans une petite note le gouvernement indique que cela représente une hausse moyenne des factures de l’ordre de 25 € par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz. Pour ceux qui utilisent le gaz uniquement pour la cuisson (tarif base) ou l’eau chaude (B0), l’impact sur le porte-monnaie devrait être moindre (hausse de 5 à 10 % sur la facture).
Combien de ménages sont concernés
Les clients ayant souscrits au tarif réglementé ou à une offre de gaz à prix indexé, sont approximativement 5 millions, soit 40 % des ménages. Si rien ne change pour les personnes (ou les copropriété) qui ont souscrit une offre à prix fixe, qui peut courir sur une ou plusieurs années, elles devront bien évidemment composer avec une augmentation notable à l’échéance de leur contrat (puisqu’elles ne sont pas « protégées » par le bouclier tarifaire). D’où l’importance d’anticiper, de bien comparer et de sélectionner son offre. C’est aussi vrai pour les copropriétés surtout qu’elles payent des pénalités en cas de résiliation.
Comment limiter l’impact de la hausse du prix du gaz ?
En adoptant tout une série de mesures visant à réduire sa consommation : tempérer le chauffage (65 % des dépenses énergétiques d’un foyer), bien régler la température de l’eau chaude sanitaire… Il faut aussi savoir que les particuliers ont la possibilité de changer de fournisseur d’énergie (de gaz comme d’électricité) à tout moment et sans frais (c’est gratuit). Il faut dès lors, au préalable, se plonger dans les offres proposées par les fournisseurs. Cela implique un peu de lecture pour comprendre comment tout cela fonctionne mais pour les particuliers titulaires d’un contrat de gaz dont les prix sont indexés sur les marchés, la démarche peut être très « rentable », leurs factures ayant (ou pouvant) parfois doubler voire tripler. Pour des infos et des outils (notamment un comparateur), voir : www.energie-info.fr
D’autres hausses sont-elles envisageables dans le courant de l’année ?
Il ne faut pas écarter cette possibilité et c’est d’ailleurs une raison de plus pour se pencher sur son contrat actuel. Il faut savoir que le bouclier tarifaire a été prolongé jusqu’au 30 juin par la loi de finances 2023. Dès le 1er juillet, les tarifs réglementés de vente du gaz disparaîtront pour tout le monde, parce que jugés contraires au droit européen. Les clients concernés ont reçu plusieurs courriers, a fait savoir le médiateur de l’énergie, et devront souscrire un nouveau contrat. Dès lors qu’ils n’ont pas sélectionné une offre en particulier, ils basculent automatiquement chez Engie (ex-GDF Suez). Cela dit, dans le projet de la loi de finances 2023, la possibilité de prolonger le bouclier tarifaire jusque fin décembre est également prévue. D’ici là nul doute que bien des annonces auront été faites.
C’est quoi le bouclier tarifaire ?
Le bouclier tarifaire est une mesure mise en place par le gouvernement en septembre 2021, pour « protéger » les Français des fortes hausses de l’énergie (gaz et électricité). S’agissant du gaz, sans l’application du bouclier tarifaire, la hausse du prix du gaz pour début 2023 aurait été de 200 € par mois (contre 25 € environ). L’État (autrement dit les Français) paye donc la différence de tarif aux fournisseurs de gaz. Ce qui vaut pour le gaz est également valable pour l’électricité si ce n’est que la hausse de 15% interviendra début février. L’augmentation moyenne est annoncée autour de 20 € par mois.