Le général Marc Payrar a pris ses fonctions de Commandant du Groupement de Gendarmerie de Moselle il y a trois mois. Depuis, son quotidien est rythmé par de nombreux défis, concentrés sur la mise à mal des trafics de stupéfiants, le renforcement de la sécurité routière et la lutte contre le terrorisme. Présentation d’un homme qui fait montre d’une vision moderne et inclusive de l’institution.
Il est à la tête de 1127 femmes et hommes. Le général Marc Payrar, Commandant du Groupement de Gendarmerie de Moselle y a pris ses fonctions il y a donc trois mois. Immédiatement sollicité pour la sécurisation du site du grand rassemblement évangélique de Grostenquin avec 30 000 gens du voyage annoncés, il glisse en souriant : « Cet événement m’a permis de découvrir rapidement le centre de la Moselle avec la mobilisation de 400 gendarmes chaque jour ». Le Saint-Cyrien a été confronté à bien d’autres théâtres d’opération avant son arrivée en terre mosellane. Il les énumère : la Bosnie en 1996 juste après les accords de Dayton, la Guyane française, les émeutes en 2005 ou encore l’opération Barkhane au Sahel. Tous ont forgé le gendarme qu’il est aujourd’hui et la vision qu’il a des missions à mener.
Européen dans l’âme, le général Marc Payrar est né en Allemagne, a vécu à Aix-en-Provence et fait ses armes en Angleterre, notamment lors des JO de Londres en 2012. Il rappelle les tâches qui occupent le quotidien de ses équipes, mais également les nombreuses échéances qui l’attendent. Ainsi, la nécessité d’assurer la sécurité de la population en luttant contre les atteintes aux personnes et aux biens est évoquée en tout premier avec une attention particulière portée sur les violences intra-familiales et les cambriolages.
Le général Payrar se montre également déterminé lorsqu’il évoque l’objectif d’enrayer les trafics de stupéfiants et pointe « l’ubérisation du deal, qui se trouve même dans les villages », avant de livrer un constat : « la Moselle est un département transfrontalier, donc de passage, avec les Pays-Bas qui ne sont pas loin. La délinquance est itinérante et ne connaît pas les frontières. » Prochainement, son attention sera aussi portée sur « l’évolution de la législation concernant l’usage de stupéfiants au Luxembourg et en Allemagne, avec qui les frontières sont partagées. »
« Chaque accident est un drame »
Pour y faire face, le patron des gendarmes mosellans sait qu’il peut compter sur « l’investissement de son personnel, malgré un engagement dense ». Les effectifs sont stables, et des recrutements sont effectués. Ils permettront de venir renforcer les femmes et les hommes engagés dans la lutte contre le terrorisme, notamment : « Les PSIG (ndlr : Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie) se sont renforcés et sont mobilisés devant les écoles et d’autres sites sensibles. » La période de Noël approche rapidement, et leur mobilisation sur les marchés ne fait aucun doute. Il en va de même pour la période des Jeux Olympiques de Paris l’été prochain. Cela permet au général d’indiquer que « bon nombre d’unités seront mobilisées pour sécuriser le parcours de la flamme qui traversera notre département, labellisé Terre de Jeux, mais aussi d’assurer la sécurité des délégations qui y seront accueillies dans le cadre de leur préparation. »
Bien avant que la fièvre olympique s’empare de la planète en août 2024, la Gendarmerie de Moselle mettra tout en œuvre pour renforcer la sécurité routière : « Nous ne relâcherons pas nos efforts pour éviter des décès ou des blessures graves. Un accident est un drame. Nous multiplierons les contrôles. »
Pour garantir le bon fonctionnement de ces objectifs ambitieux, Marc Payrar évoque « l’objectif de doubler l’effectif de la gendarmerie, en passant de 400 à 700 individus. » Il tient à rappeler « que les femmes ont toute leur place au sein du groupement avec une féminisation de tous les métiers. »