Le gaspillage alimentaire est généré tout au long de la chaîne alimentaire, depuis la production agricole à la consommation, en passant par le transport, la transformation ou la distribution. À chacune des étapes, une part importante de la nourriture est perdue. Et c’est d’autant plus regrettable que ces pertes impactent tout autant l’environnement que ce qui est finalement consommé, alors que la nature souffre. Les chiffres puisés dans le rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) dédié à l’impact des gaspillages alimentaires sur l’environnement, sont impressionnants. Leur empreinte est ainsi estimée à 3,3 milliards de tonnes de CO2 équivalent de gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère chaque année. Le volume total d’eau utilisé, chaque année, pour produire de la nourriture perdue ou gaspillée équivaut au débit annuel du fleuve Volga (Russie), ou trois fois le volume du Lac Léman. Dans un registre différent, 1,4 milliard d’hectares de terres – soit 28 % des superficies agricoles du monde – servent annuellement à produire de la nourriture perdue ou gaspillée. Autant de précieuses ressources qui sont donc exploitées pour rien. N’oublions pas non plus que les pertes et les gaspillages alimentaires sapent également les efforts déployés pour éradiquer la faim (et la malnutrition) dans le monde. D’après un autre rapport de l’ONU, la faim dans le monde progresse et pourrait avoir touché jusqu’à 828 millions de personnes en 2021, soit 150 millions de plus qu’en 2019. Bien entendu que le gaspillage n’est pas l’unique responsable de cette situation mais il y participe.
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