« Toutes les pistes ont été explorées afin d’éviter une hausse de la fiscalité » a indiqué François Grosdidier, lors du dernier conseil municipal.
Les impôts locaux augmenteront de 14,3 % à Metz, en 2023. Une augmentation significative à laquelle s’ajoute celle activée par l’État (évolution des bases fiscales de 7,1 %), qui va permettre à la Ville de percevoir près de 14 millions (13,9 millions) de recettes fiscales supplémentaires. Cela équivaut à 115 euros de plus, par habitant ou bien encore une augmentation équivalente à une dizaine d’euros par mois. Lors du débat d’orientation budgétaire, Éric Lucas l’adjoint aux finances, a expliqué qu’à la hausse des impôts s’ajoutera également un emprunt de 13 millions d’euros afin de parvenir au nécessaire équilibre budgétaire. Et cela en sachant que la Ville a également réussi à faire 3 millions d’économies (baisse chauffage, écogestes…). Bien entendu, la hausse de la fiscalité n’est pas une bonne nouvelle alors que les ménages doivent déjà composer avec une inflation importante, des prix de l’énergie qui flambent. Bien évidemment, lors du conseil municipal du 26 janvier, l’opposition n’a pas manqué de mettre l’accent sur le fait que le maire avait promis de ne pas toucher aux impôts (promesse électorale) et d’expliquer que ces augmentations d’impôts sont surtout induites par une gestion des deniers qui laisse à désirer voire « hasardeuse ». Pour l’équipe municipale, si les impôts augmentent c’est que la Ville n’a guère de marges de manœuvre. D’une part, car il lui faut composer avec des hausses des prix de l’énergie (+ 7,9 millions d’euros en 2023) qui sont très importantes et ne pouvaient guère être anticipées. S’y ajoute aussi la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires. D’autre part, car « l’héritage des gestions passées est mauvais » pour reprendre les termes d’Éric Lucas, comprendre qu’il lui faut composer avec des caisses vides et assumer les conséquences budgétaires de décisions prises par l’équipe municipale précédente dont le financement n’a pas forcément été anticipé.