La hausse du prix de l’énergie impacte sérieusement les entreprises consommant beaucoup de gaz et d’électricité. Des aides sont déployées mais les industriels vont surtout devoir se « réinventer ».
Les prix du gaz et de l’électricité, notamment pour les entreprises, connaissent depuis plusieurs mois de fortes hausses liées à la situation internationale. Plusieurs mesures sont en place pour permettre aux entreprises de faire face à leurs factures d’électricité et de gaz ». Ce message, les CCI de France l’affichent sur leur site internet depuis quelques semaines déjà. Il faut dire que bon nombre d’entreprises, des PME comme des grands groupes, souffrent de ces hausses des prix liées à la reprise économique mondiale mais également à des tensions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine et les sanctions prises à l’encontre de la Russie. Parmi les secteurs les plus fragilisés il y a la papeterie qui est l’une des industries grosses consommatrices d’énergie. Très récemment Gérard Claudel, le président de la CCI des Vosges, a confié ses inquiétudes pour les acteurs de l’industrie papetière vosgienne, sur les ondes de France Bleue Sud Lorraine. Et pour cause, pour cette industrie, l’énergie représente l’une des plus grosses sources de dépense (la 2e à lire les experts). La métallurgie est également fortement impactée, la CCI de Moselle est d’ailleurs aussi montée au créneau pour tirer la sonnette d’alarme. Pour aider les entreprises à supporter la flambée des prix, toute une panoplie de mesures a été activée. Elle s’enrichira certainement de nouvelles annonces compte tenu de l’évolution de la situation qui pourrait durer. Ne produisant pas de gaz (elle n’exploite pas ses gisements, en tout cas), la France n’a guère de marges de manœuvre. Pour l’électricité, des projets sont initiés pour augmenter la production (dans le nucléaire mais pas uniquement) mais cela prendra du temps. Comprendre que les entreprises vont devoir répercuter les hausses. Mais aussi innover, se transformer, se réorganiser ou s’organiser pour « acheter » moins cher et/ou réduire leur consommation ce qui va dans le bon sens en matière de décarbonation, soulignera l’optimiste.