Lors de sa conférence de presse de rentrée, Patrick Weiten n’a pas occulté les multiples difficultés auxquelles se heurte la collectivité et dissimulé ses inquiétudes notamment sur le plan social. Mais le Président du Département de la Moselle entend faire face. Et assumer.
Nous assumerons toujours nos responsabilités en ce qui concerne l’action sociale », a souligné Patrick Weiten, président du Département de la Moselle, lors de sa conférence de presse de rentrée, le 8 septembre, au cours de laquelle, il a abordé les grands sujets qui relèvent de sa compétence. Le social en est un. Le premier. Le Département y consacre la moitié de son budget, soit 557 millions d’euros fléchés en direction des publics fragiles.
En faveur des enfants pris en charge par les services de la collectivité et placés, à ce titre, sous la responsabilité de son président, pour commencer. « Ils sont actuellement 2100 », a précisé Patrick Weiten. Un nombre jamais atteint et qui confirme « un délitement de la famille » pour reprendre les termes du président, assurément inquiet. En ce qui concerne les seniors, c’est aussi un sujet de préoccupation. Parce qu’il manque déjà de 300 à 400 places dans les Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et que le maintien à domicile se heurte à la pénurie de personnel. Et cela alors que les besoins vont encore augmenter, tout comme les coûts de fonctionnement compte tenu de l’envolée des prix de l’énergie ou des augmentations de salaires des personnels des Ehpad, dans le cadre du « Ségur de la santé ». Le Département agit mais Patrick Weiten le dit ouvertement, l’Etat doit prendre ses responsabilités. « Donnez-nous des Ehpad et nous les gèrerons car on sait faire » , a déclaré le président qui plaide pour que les engagements « Grand âge » du Gouvernement en faveur du bien vieillir à domicile et en établissement, se traduisent par des actes et du financement.
L’Etat il en a encore été question pour évoquer les 10 milliards d’économies qu’Emmanuel Macron entend imposer aux collectivités sur le quinquennat. Sur ce point, Patrick Weiten qui est viscéralement attaché à l’indépendance du Département et aux territoires qui le composent, a tenu à le préciser : « il est hors de question que nous devenions des agences de l’Etat. Le Département doit rester une collectivité de plein exercice ». Et le président de souligner qu’en matière d’économie justement, – malgré la panoplie de mesures qui ont entamé l’autonomie fiscale des collectivités -, il n’a pas de leçon à recevoir : « avec une dette réduite de 730 à 560 millions d’euros, nous disposons d’une capacité d’autofinancement grâce au travail réalisé depuis 12 ans ».
Des finances saines (mais fragiles) qui permettent au Département d’assumer ses responsabilités et de pouvoir réagir vite lorsque cela s’avère nécessaire. Inutile de revenir ici, sur les multiples dispositifs déployés afin d’aider les Mosellans et les entreprises du territoire au plus fort de la crise sanitaire. Ces moyens permettent aussi de se projeter vers demain en investissant dans les routes, les infrastructures, les collèges, les services… Alors que les JO de Paris 2024 approchent au pas de course, Patrick Weiten a notamment évoqué la création d’Academos qui fait partie des 29 équipements labellisés Centre de Préparation aux Jeux en Moselle, site qu’il a d’ailleurs inauguré le 16 septembre en présence d’Amélie Oudea Castera, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, et de François Braun, Ministre de la Santé et de la Prévention. À deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’ambition du Département est affichée : mettre la Moselle en mouvement et remettre du sport dans la vie de tous les Mosellans et les Mosellanes.