Avec plus de 2 MW de puissance supplémentaire au cours des neuf premiers mois de 2021, le décollage tant attendu de la filière semble avoir lieu », est-il précisé dans Le Baromètre 2021 des énergies renouvelables électriques en France (Observ’ER – publié en 2022 – disponible en ligne) qui parle d’un redressement spectaculaire de la filière photovoltaïque, en France, l’an dernier. À fin septembre 2021, le parc raccordé photovoltaïque représentait 13 231 MW, soit 2 034 MW mis en service depuis décembre 2020, en France. Cela dit, si la tendance est bonne, les objectifs sont encore loin d’être atteints, la France visant 20,1 GW à fin 2023 et entre 35,1 et 44,0 GW raccordés à fin 2028. Ce dynamisme, il est à mettre au crédit des installations de très grande taille (à partir d’un mégawatt). « C’est ce type de centrales qui est actuellement le moteur de la croissance du photovoltaïque en France ». Néanmoins, le segment du résidentiel (< 9 kW) est également bien orienté avec 142 MW de mieux au cours des 9 premiers mois de 2021, soit un volume qui représente plus du double de celui enregistré en 2020, sur la même période (69 MW). Sur le volet de l’activité économique, le chiffre d’affaires du photovoltaïque français est évalué à 4,95 milliards d’euros en 2020. En termes d’emploi, le secteur représente 8 000 équivalents temps plein (ETP) en 2020, un chiffre en progression de 5,6 % par rapport à celui de 2019 (7570 ETP).
Les panneaux solaires produiront-ils de l’électricité la nuit ?
Les panneaux solaires ont bien des atouts mais également des inconvénients à commencer par leur incapacité à produire de l’énergie durant la nuit. Pour l’heure en tout cas puisque cela pourrait changer. Dans la revue scientifique Applied Physics Letters, des chercheurs de l’université de Stanford expliquent avoir créé un prototype permettant de produire de l’électricité la nuit en associant un panneau solaire classique et un générateur thermoélectrique. Durant la nuit le panneau solaire évacue sa chaleur qui « rayonne » dans l’espace ce faisant il devient plus froid que l’air ambiant et le générateur utilise cette différence de température pour produire du « courant ». La production est symbolique mais dès lors que les panneaux couvrent une surface de 20 m2, elle peut atteindre l’équivalent d’un watt. « Cette invention permettrait à des installations isolées de se passer de batteries et de produire suffisamment d’énergie pour charger un smartphone ou alimenter un éclairage LED basse consommation », explique le site internet futura-sciences.com qui s’est fait l’écho de ces travaux. Pour l’heure, l’intérêt de la technologie reste donc très relatif mais les recherches se poursuivent.
Capter l’énergie solaire dans l’espace
En 1941, avec sa nouvelle intitulée Raison, l’auteur de science-fiction Isaac Asimov imagine que les hommes captent l’énergie solaire dans l’espace pour ensuite la rediriger sur notre planète. Un peu plus de 80 ans après, des scientifiques planchent sur le sujet. Aux USA, sont testés des procédés visant à équiper des satellites de panneaux solaires et à transférer l’énergie électrique jusque sur la Terre grâce à des ondes à radiofréquence ou bien encore des lasers. En Chine, des scientifiques testent la transmission de micro-ondes depuis des montgolfières. La création d’une centrale solaire en orbite de 1 mégawatt aurait également été évoquée par les Chinois pour 2030. Parmi les projets initiés, il y a aussi celui visant à profiter de l’énergie solaire en déployant d’immenses ballons flottant au-dessus des nuages afin de produire de l’électricité en continu. Autant d’expérimentations – il y en a d’autres -, qui laissent supposer qu’un jour (ou l’autre) l’énergie solaire spatiale (SBSP pour Space-Based Solar Power) pourrait bien devenir réalité. Il est vrai qu’au-delà des nuages, la collecte de l’énergie ne manque pas d’intérêt. L’ESA (Agence spatiale européenne) qui planche aussi sur le sujet, précise qu’en dehors de l’atmosphère, « la lumière du soleil est jusqu’à 11 fois plus intense que sur le territoire européen, et les centrales solaires spatiales pourraient faire face au soleil 24h/24 et 7j/7 pour capter le maximum de lumière possible ».