Les élus de l’Eurométropole de Metz ont voté la mise en place d’un Projet Alimentaire Territorial (PAT) afin de déployer une politique agricole et alimentaire locale.
Les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) ont pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. Issus de la Loi d’avenir pour l’agriculture qui encourage leur développement depuis 2014, ils sont élaborés de manière collective à l’initiative des acteurs d’un territoire (collectivités, entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, citoyens etc.) », explique le ministère de l’Agriculture. Lors du dernier conseil métropolitain, les élus ont voté en faveur de la création de leur PAT afin de se doter d’une « gouvernance alimentaire » sur le territoire. Cinq grandes ambitions ont été définies : développer les filières agricoles de proximité, favoriser une alimentation de qualité accessible à tous, promouvoir des nouvelles pratiques agricole et de consommations respectueuses de l’environnement, communiquer, animer et innover pour une agriculture et une alimentation durable, enfin, maintenir le foncier agricole et promouvoir l’installation. Tout cela se déclinera en actions concrètes et initiatives partagées. Sans vouloir anticiper, il est clair par exemple, que le PAT métropolitain pourrait permettre de mieux maîtriser et même de réduire le gaspillage alimentaire dans la restauration collective ou bien encore de favoriser la création, sur le territoire, d’ateliers de transformation (légumerie, conserverie, découpe, …) qui participeront à soutenir la rémunération des producteurs locaux. Au registre « maintenir le foncier agricole et promouvoir l’installation », le fait de travailler collectivement à l’échelon local est important alors que l’un des défis qui attend l’agriculture, c’est d’assurer la transmission et la reprise des exploitations à l’heure où la moitié des fermes françaises (et c’est davantage encore dans le Grand Est) sont dirigées par des exploitants âgés de 55 et plus, comme l’a mis en lumière le dernier recensement agricole.