Cette émotion est en fait un système d’alarme hautement perfectionné. La peur qui accompagne la prise de conscience d’une menace ou d’un danger imminent et réel, nous permet de fuir ou au contraire de le combattre.
Qui ne s’est jamais figé devant une situation effroyable ? Qui n’a pas ressenti les réactions immédiates de son corps devant un danger ? Le cœur qui bat alors plus rapidement, la peau qui se couvre de sueur, les poils qui se dressent, la respiration qui s’accélère…Ces premiers signes sont la conséquence d’une stimulation d’une zone située à la base du cerveau, l’amygdale, qui a sécrété de l’adrénaline et d’autres neurotransmetteurs. Pourtant, chaque individu aura un comportement différent en fonction de sa capacité à réagir à ces substances. Certains seront stimulés, ce qui renforcera leur attention et leur concentration, leur permettant de surmonter la situation. En revanche, d’autres développeront des symptômes plus gênants comme des douleurs abdominales, des malaises…
Ancrée au plus profond de nous
Il y a certainement aussi des facteurs héréditaires ou génétiques qui expliquent cette émotion. C’est caractéristique chez l’enfant, et ce, dès son plus jeune âge. Pourtant, la peur est pour lui un sentiment qui aide à structurer les mécanismes instinctifs. C’est elle qui lui permet de se protéger des dangers réels : craindre le feu pour ne pas se bruler, par exemple.
Bien qu’elle soit désagréable, la peur a été nécessaire à la survie de l’être humain et elle le reste. Apprendre à contrôler ses peurs permet une vie plus équilibrée. Avec ou sans aide thérapeutique, on peut mener un « travail sur soi » pour affronter ce que nous craignons. En effet, apprivoisée, la peur peut devenir un véritable ressort aidant à se réaliser, ou à se dépasser. À chacun d’être maître de ses émotions.