Dans son nouveau film, la réalisatrice Hettie Macdonald nous invite au voyage, à travers les paysages verdoyants du pays du thé et du cricket. Jim Broadbent campe un homme d’apparence sans prétention, mais qui, mué par l’espoir de sauver un être cher, réalise l’extraordinaire.
Kingsbridge, sur la côte sud du Devon. C’est dans cette petite ville anglaise que réside Harold Fry, jeune retraité et la soixantaine bien sonnée. Cet homme ordinaire mène une vie paisible aux côtés de son épouse Maureen. Néanmoins, leur relation semble battre de l’aile, l’un comme l’autre exaspéré par les moindres gestes de son partenaire. Un bout de papier va bouleverser le cours de leur existence, et plus particulièrement celle d’Harold : un matin, il reçoit une lettre en provenance de Berwick-upon-Tweed, commune la plus au nord de l’Angleterre. Queenie Hennessy, une vieille amie dont il n’a pas eu de nouvelles pendant vingt ans, lui annonce être atteinte d’un cancer ; selon les médecins, il n’y a plus d’espoir de guérison. En guise de réponse, Harold gribouille quelques mots insipides et d’une banalité affligeante. Tandis qu’il se dirige vers une boite postale pour poster sa lettre, il finit par se raviser, puis par se rendre à une prochaine boite. Il continue ce manège pendant un moment, au bout duquel il prend une décision radicale : c’est décidé, il remettra sa réponse en main propre à Queenie. Celle-ci doit l’attendre, elle ne mourra pas tant qu’il ne sera pas à son chevet. Harold se persuade alors que tant qu’il marchera, son amie restera en vie. N’emportant dans son baluchon ni carte, ni téléphone, ni boussole, ni chaussures de marche – n’emportant d’ailleurs pas de baluchon du tout – il entreprend un incroyable périple d’un bout à l’autre de l’Angleterre, cheminant à pieds sur plus de 700 kilomètres. Œuvre douce-amère prônant l’espoir et le pardon, L’improbable voyage d’Harold Fry est en fait adaptée du premier roman de Rachel Joyce, dont le succès a été retentissant outre-manche et à l’international. Prêtant déjà sa voix à la version audio du livre, Jim Broadbent se glisse dans la peau de l’excentrique et mélancolique Harold, tandis que Penelope Wilton interprète le rôle de sa femme inquiète.
Sortie le 31 mai