Les cloches des églises Saint-Eucaire et Sainte-Ségolène ont été ponctuellement bridées dans leurs « évolutions » mais elles ont retrouvé leur liberté.
Les cloches des églises Saint-Eucaire et Sainte-Ségolène sonnent souvent : 3 coups au quart, six à l’heure et demie, neuf 15 minutes plus tard enfin, apothéose, 12 coups à l’heure pleine ou pile. Bref, autant dire qu’à la fin de la journée, se sont plusieurs centaines de coups – 408 pour Saint-Eucaire d’après les riverains – qui ont ainsi ponctué la journée. C’est trop ? Oui pensent des riverains qui ont fait circuler une pétition et sollicité la mairie, l’an dernier, pour obtenir un petit allègement sonore, autrement dit une réduction de nombre de coups. Une expérimentation avait été lancée en ce sens durant l’été dernier. Mais aujourd’hui les cloches s’agitent à nouveau, avec entrain. Pourquoi ? Parce que si d’aucuns sont favorables à ce que l’on tempère les tintements, d’autres estiment que ces « manifestations sonores » font partie intégrante de l’âme ou de l’identité des quartiers concernés. « J’ai reçu des courriels de riverains me précisant qu’ils regrettaient les carillons », indiquait Patrick Thil, adjoint au maire de Metz, délégué à la culture et aux cultes, il y a quelques mois déjà. Aussi la Ville a-t-elle choisi, in fine, de ne pas réduire la voilure durablement. Les affaire de cloches qui sonnent un peu trop souvent, trop fortement, trop tôt le matin ou trop tard le soir, ne sont pas rares, à travers toute la France. En cas de litige, c’est au maire et au curé de s’entendre et au préfet, le cas échéant, de trancher, en sachant que les règles diffèrent selon la nature des sonneries qui sont cultuelles ou « civiles ». En Alsace-Moselle, la réglementation est différente de celle qui s’applique sur le reste du territoire national.