Réunis au sein du CLSPD, les acteurs concernés par la sécurité et la prévention de la délinquance à Metz entendent davantage lutter contre les nuisances nocturnes au centre-ville et les agissements de bandes de jeunes aux abords des établissements scolaires.
Le Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de Metz qui réunit des représentants de la police, de la justice, de la préfecture et de la Ville s’est réuni le 23 novembre dernier. François Grosdidier, le maire de Metz et son adjoint à la sécurité, Hervé Niel, le procureur Yves Bardoc, le secrétaire général de la préfecture de Moselle Olivier Delcayrou ainsi que la directrice départementale de la sécurité publique de Moselle Isabelle Sire-Ferry, y ont assisté. La rencontre a permis de faire un point sur l’évolution de l’insécurité – ou du sentiment d’insécurité – et de dégager des axes prioritaires d’actions via l’élaboration d’un « contrat de sécurité intégré ». Au registre des priorités, il est question de s’intéresser de près aux agissements de « bandes de jeunes » dans les milieux scolaires, tout particulièrement à proximité des collèges. Ce focus s’inscrit dans une approche plus globale encore qui porte sur le décrochage scolaire. Dans un registre différent, il est aussi question de mieux lutter contre les nuisances sonores nocturnes et les « tensions » liées aux sorties en « boite » qui perturbent régulièrement, pour ne pas dire chaque fin de semaine, les nuits des riverains. Des mesures notamment administratives pourraient être prises afin que les établissements du centre-ville prennent (davantage) leurs responsabilités en la matière. Mais quid de l’évolution de l’insécurité ? Si différentes agressions (qui ont notamment entrainé la mort d’un jeune homme en juillet dernier) ont été recensées au cours des derniers mois, elles ne seraient pas en hausse, selon le CLSPD. Mais le sentiment d’insécurité lui va crescendo. Une « réalité » qu’il n’est pas question de prendre à la légère comme le confirment le déploiement de la vidéoprotection et le renforcement des effectifs de la police nationale et municipale déjà activé. « Les caméras ne remplaceront jamais l’intervention des policiers », a précisé François Grosdidier.