Le chantier de la Grande Mosquée de Metz a officiellement été lancé, fin décembre. Un projet « légitime et nécessaire » aux yeux du maire de Metz, François Grosdidier.
Nous avons la cathédrale et des églises d’une grande richesse patrimoniale, le temple neuf, la grande synagogue… Nous aurons la grande mosquée. Contrairement à la théorie paranoïaque du ‘grand remplacement’, la grande mosquée ne remplacera pas la cathédrale, le temple ou la synagogue. Elle s’y ajoutera. Elle ne remplacera que des lieux de cultes actuels peu fonctionnels, inconfortables et difficilement accessibles », a déclaré François Grosdidier, le maire de Metz, lors du lancement du chantier de la Grande Mosquée de Metz.
Douze ans après la naissance du projet, deux ans après la pose de la première pierre, la Grande Mosquée – la plus importante de Lorraine- va donc s’élever le long du Boulevard de la Défense, sur un espace de plus de 5 000 m2. Si le chantier n’enregistre pas de retard, une première partie devrait voir le jour dès 2024.
Un lieu de culte et de culture
Le projet est ambitieux. La mosquée qui pourra accueillir de 2 000 à 4 000 fidèles, comprendra différents espaces conciliant spiritualité et culture. Le site sera organisé. autour de 3 grands pôles : un pôle « cultuel » avec des espaces dédiés à la prière et aux ablutions, un pôle « éducatif et culturel » qui accueillera des salles de classe, une librairie, un musée et une salle d’exposition, enfin, un pôle « services » avec des espace dédiés au sport et au bien-être, un self-service, une garderie et des services (assistance funéraire et accompagnement au pèlerinage). « La Grande Mosquée ne sera pas seulement un édifice qui restera. Elle contribuera à construire, elle sera un des piliers, une des charpentes de la concorde, parce que les Musulmans s’y sentiront bien, reconnus, pouvant y exercer le culte dans des conditions aussi dignes que les pratiquants des autres religions. Ensuite parce qu’elle sera une représentation de l’Islam esthétique, intégrée dans la cité, ouverte sur la société », a souligné François Grosdidier, lors de son intervention.
15 millions d’euros seront nécessaires pour que le projet aboutisse. Outre les dons des fidèles, le président de l’Union des associations cultuelles et culturelles des Musulmans de Metz (UACM), Mohamed Hicham Joudat, entend solliciter différents réseaux à l’échelon national et international. Et cela dans le respect de deux principes intangibles : la transparence des financements et le refus de toute ingérence d’un pays donateur. Pour information, L’UACM est signataire de la charte des grands principes de l’Islam de France.