Le sourire est un langage universel, un moyen de faire comprendre à l’autre, sans un mot, ce que nous ressentons. Il y a le sourire ravi de l’amoureux, le confus du timide, le désarmant du séducteur… C’est la plus subtile des expressions humaines. Sourire est une conduite vertueuse, car un sourire appelle à coup sûr, celui de votre interlocuteur !
À la naissance, le sourire n’existe pas. Il apparaît entre le 30e et le 45e jour d’un bébé, au plus tard à ses 3 mois, pour exprimer un plaisir, celui de voir sa mère ou une personne familière, après son biberon… L’apprentissage par imitation interviendra ensuite en donnant du sens à ses sourires.
Lorsque le sourire est sincère, davantage de muscles entrent en jeu : les muscles zygomatiques de la bouche et ceux des paupières ou orbiculaires palpébraux. Ces derniers ne s’activent qu’involontairement, lors de sensations agréables. Ainsi, pour repérer un sourire artificiel, il suffit de regarder les yeux de son interlocuteur.
Le sourire est un langage à part entière qui ouvre vers d’autres horizons. On ne dénombre pas moins de 19 types de sourires. Parmi ceux-ci, prenons quelques exemples. Le sourire de bienvenue, celui qui nous accueille et qui met spontanément à l’aise ; le sourire complice qui exprime l’appartenance à un même groupe ; le sourire séducteur partagé dans la plupart des rites de séduction à travers le monde ; le sourire défensif, signe d’apaisement que nous partageons avec toutes les civilisations ; le sourire audacieux qui nous donne de l’assurance pour mettre en avant nos succès plutôt que nos échecs ; le sourire gêné qui nous excuse et marque notre désarroi…
Si nos sourires sont des atouts dans nos relations, c’est sans doute aussi parce qu’ils laissent paraître nos fragilités.