La permaculture est un type d’agriculture mais il en existe bien d’autres. Voici les principaux, histoire de savoir de quoi on parle…
L’agriculture conventionnelle ou intensive
L’agriculture conventionnelle est la forme d’agriculture la plus courante puisqu’aujourd’hui encore, elle est pratiquée dans la majorité des exploitations agricoles, notamment les plus grandes. Elle se caractérise par un recours systématique à des intrants et à des adjuvants chimiques visant à assurer une production importante. Bien entendu, d’une exploitation à l’autre, les dosages sont forts différents, certaines s’attachant à limiter au maximum l’utilisation des produits « chimiques ».
L’agriculture biologique ou bio
Elle s’oppose à la précédente, entre autres, par le fait que les adjuvants chimiques sont proscrits et l’utilisation des intrants est réduit au maximum. L’agriculture biologique entend ainsi préserver les sols et les équilibres qui régissent la nature mais aussi produire des fruits et des légumes sains et plus « goûteux », dans le respect des saisons.
L’agriculture raisonnée
Comme l’agriculture conventionnelle, l’agriculture raisonnée utilise des adjuvants et des intrants mais la priorité des agriculteurs est d’agir de manière « raisonnée » afin d’en limiter l’utilisation. L’objectif est de produire mais tout en prenant en considération l’environnement, la santé des Hommes et des animaux. Il y a une quête d’équilibre dans la démarche.
L’agriculture hydroponique ou hors-sol
Elle se distingue de toutes les précédentes par le fait que les « plantes » ne poussent pas dans de la bonne grosse terre. L’idée est favoriser leur croissance grâce à l’eau et aux sels minéraux contenus dans des substrats autres que la terre de culture : sable, fibres de coco, argile… Cela implique aussi de maitriser la lumière, la température, le taux d’hygrométrie (humidité). C’est une approche qui connait un succès grandissant car elle n’est pas exposée aux aléas du climat, efficace en termes de volumes de production et relativement écologique , « relativement » car s’il n’y a pas d’engrais (ou peu), elle consomme beaucoup d’énergie.
L’agriculture de précision
L’agriculture de précision qualifie l’agriculture qui fait appel aux nouvelles technologies : drones, satellites, GPS… Ces outils génèrent des données qui, exploitées, permettent ensuite de traiter les parcelles, avec une approche sur-mesure, compte tenu de la qualité du sol, de l’exposition au soleil, de la flore présente… Il est ainsi possible d’adapter, au plus juste, les semis ou les apports en engrais. Les plantes ont donc ce dont elles ont besoin sans impacter inutilement l’environnement.
L’agriculture durable
L’agriculture durable n’est pas un mode de production en tant que tel. C’est une agriculture extensive mais qui s’inscrit dans un cadre (ou une ambition) de développement durable. Elle repose sur quelques grands principes : l’équité sociale, l’efficience économique, la protection de l’environnement, la production d’une alimentation de qualité et ce que l’on peut appeler une éthique, l’ambition étant de respecter les générations futures et les communautés paysannes ou rurales.
L’agriculture biodynamique
L’agriculture biodynamique est une forme d’agriculture écologique qui se caractérise par des pratiques et des exigences qui vont au-delà de ce qu’impose le bio. La biodynamie est même considérée comme l’un des fondements principaux de l’agriculture biologique. En agriculture biodynamique, il y a 3 principes fondamentaux : concevoir l’environnement comme un « tout », utiliser des préparations biodynamiques (uniquement composées d’éléments 100% naturels comme les plantes médicinales, la silice, certains excréments…) et travailler selon les rythmes cosmiques. Demeter est la marque internationale de certification de l’agriculture biodynamique. En France, une forte majorité d’exploitations en biodynamie sont des domaines viticoles.