Le passé et le présent se juxtaposeront le temps d’une soirée à l’Arsenal. Le 24 novembre, des œuvres et des créations prolongeront l’héritage de grandes figures musicales du 20e siècle, dont le compositeur d’origine grecque Iannis Xenakis.
Ce concert sera placé sous les auspices d’Ars Nova, qui a vocation à promouvoir la création musicale sous toutes ses formes. L’Ensemble, qui fêtera son 60e anniversaire en 2023, reprendra entre autres deux pièces du compositeur avant-gardiste Iannis Xenakis, plus précisément Thalleïn et Psappha, un véritable chef d’œuvre. Rappelons que celui qui était aussi architecte et ingénieur civil fut un symbole de la modernité musicale dans les années 60 et 70. L’image qui reste de lui est celle d’un musicien ayant introduit les mathématiques dans le processus de composition. Il fut par ailleurs l’un des premiers à se servir d’un ordinateur pour le calcul de la forme musique. On le considère en outre comme un des pionniers dans le domaine de l’électro-acoustique. L’hommage qui lui est rendu la Cité musicale-Metz coïncide avec l’année de son centenaire.
La soirée, dirigée par le chef d’orchestre et clarinettiste hongrois Gregory Vajda, sera également l’occasion d’entendre une création de Florent Caron Darras. Baptisée Rives, cette dernière a été conçue alors qu’il était en résidence à la Cité musicale-Metz.
La pianiste hongroise Marta Kurtag, disparue en 2019, verra aussi sa mémoire et son talent mis à l’honneur à travers la pièce Zankend – Stille, stumm, still, imaginée par Judit Varga. La compositrice habituée à travailler pour le théâtre et le cinéma a signé une composition au ton personnel. « C’est une symphonie d’adieu qui retrace les cinq étapes du deuil : déni, colère, marchandage, dépression, acceptation. »
Gregory Vajda fera de même à travers Bagatelles canoniques, qui fera planer l’ombre de György Ligeti. Cette œuvre fera écho aux Six bagatelles pour quintette à vent écrites par le compositeur d’origine hongroise. Influencées par Bartok et Stravinsky, ces dernières ont été écrites après la Seconde Guerre mondiale.
De son côté, Sylvia Lim, une compositrice basée au Royaume-Uni, prolongera, elle aussi, l’héritage du passé via une commande de l’Ensemble Ars Nova, intitulée Expanse.
Le 24 novembre, à 20h, à l’Arsenal de Metz