C’est une figure du jazz féminin que la Philharmonie Luxembourg recevra le vendredi 31 mars. Nulle autre que Dianne Reeves, dont la voix chaleureuse et enveloppante continue de semer du plaisir sur les scènes internationales.
Diva, déesse, prêtresse… Au milieu des qualificatifs attribués à Dianne Reeves, il y a l’évidence. La native de Détroit est une pointure du jazz. Dans ce registre, force est de constater que la dame taille grand. Sa carrière, auréolée d’une vingtaine d’albums et de 5 Grammy Awards (dont le dernier remonte à 2015, pour Beautiful Life), plaide en ce sens. Reeves et la musique, c’était aussi une évidence. Rien d’étonnant à cela quand on a grandi entourée de musiciens. Papa était chanteur, maman trompettiste. Et puis il y avait cet oncle contrebassiste. Bref, la partition semblait déjà écrite, la carrière tracée.
Et puis il y a sa voix, ce roc sur lequel cette digne héritière de Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald a bâti sa réputation. On dépeint souvent son timbre comme chaleureux et enveloppant. Subtile et puissant. C’est tout ? Non, il faut ajouter une exceptionnelle qualité d’improvisation. Il n’est d’ailleurs pas rare d’avoir droit à des surprises avec celle qui a reçu un doctorat honorifique en beaux-arts de la Juilliard School à New York.
De passage au Luxembourg, après deux dates, la veille et l’avant-veille, chez le voisin belge (à Gent et Bruxelles), Dianne Reeves devrait osciller entre différents styles, elle qui ne dit jamais non à d’autres sentiers musicaux comme le blues, la soul ou les mélodies du Brésil et de l’Afrique. La sexagénaire aime se décrire comme une raconteuse d’histoires qui chérit la musique métissée, y compris lorsqu’elle est expérimentale. Une raconteuse d’histoires qui ne se lasse pas de monter sur scène malgré les nombreuses sollicitations. « C’est pour moi un lieu sacré, où les idées, les énergies et la spiritualité circulent librement. C’est un remède extraordinaire où je ne ressens aucune inhibition et où tous les doutes se dissipent », déclarait-elle en 2018 à un média havrais.
Dianne Reeves ne sera pas seule dans le grand auditorium de la Philharmonie Luxembourg. Elle sera entourée de John Beasley au piano, de Romero Lubambo à la guitare, de Reuben Rogers à la basse et de Terreon Gully à la batterie.
Vendredi 31 mars à 20h au Grand Auditorium de la Philharmonie Luxembourg
Pour en savoir plus : www.philharmonie.lu